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Au coeur de tes
nuits
Auteur :
Thera
e-mail :
Thera_holly@hotmail.com
Genre : Romance
Résumé : Imaginons ce qui
aurait pu se passer entre Heroes et Lost City…
Spoiler : Saison 7 Heroes et Lost City
Disclaimer :
Les personnages ainsi que la série sont la propriété de MGM, Showtime et
Gekko. Je n’ai pas touché d’argent pour écrire cette fanfic
Note de l’auteur :
il m’est impossible de ne pas faire un petite clin d’œil au reste de la Dream
Team : Fox et EnfantTV. Merci à vous 2 pour notre « dream » ! On y croit, on y
croit !!! LOL
Note2 :
Je ne suis pas contre des petits feedbacks !!! lol !
* Merci de me prévenir si vous
voulez mettre cette fic sur votre site *
*
Au coeur de tes
nuits
Cela avait commencé quelques jours après la mort de Janet.
Tu avais perdue une amie, plus qu’une amie encore, une sœur. Tu étais seule,
perdue, troublée. Tu avais besoin d’une présence.
Et sans que tu ne comprennes comment ou bien encore pourquoi tu t’es retrouvée
un soir sur le perron de sa porte. Au début surpris, il t’a néanmoins laissé
entrer. Il ne semblait pas avoir dormis depuis des jours tant son visage était
marqué par la peine et la fatigue. Tout comme le tien.
Tes larmes te sont venues aussi naturellement que ces derniers jours passés à
pleurer. Tes membres se raidissaient à mesure que tes sanglots s’intensifiaient.
Alors vous vous êtes installés sur le canapé, dans la peine ombre.
Voulant apaiser tes larmes, il t’a pris dans ses bras avec la plus grande
douceur, une douceur que tu n’aurais jamais soupçonnée.
Vous avez passé la nuit entière serré l’un contre l’autre sur le canapé. Il
avait pris soin de vous recouvrir d’un plaid et tu avais enfoui ton visage dans
le creux de son épaule pour défier tes larmes de couler.
Aucune parole n’avait été prononcée. Les mots n’auraient su atténuer la
souffrance que vous partagiez. Seul le silence vous aidait à surmonter la peine
si ancrée en vous. Les mots avaient toujours été superflus entre vous,
aujourd’hui bien plus qu’avant.
Et deux jours plus tard, ou plus exactement deux nuit plus tard, tu te
retrouvais encore chez lui à chercher une présence. Une présence douce et
rassurante que vous étiez seuls capable de donner à l’autre.
Blottie dans son lit chaud, son corps contre le tien, vous avez enfin trouvé le
sommeil. Vos cauchemars se sont fait plus rares, vos maux s’atténuaient le temps
d’une nuit. Et tu te sentais en sécurité seulement quand d’une voix douce il
caressait ton oreille d’ « bonne nuit » si rassurant. Tu y voyais une promesse.
L’opération s’est répétée des dizaines de fois. Toujours chez lui, toujours dans
son lit. Quand la nuit devenait trop oppressante pour toi, quand tu sentais tes
peurs réapparaître, tu te rendais chez lui sans prévenir. Et c’est sans surprise
et probablement soulagé de ne plus être seul qu’il t’accueillait.
Et c’est en silence que tu gagnais le lit qui t’était à présent si familier. Tu
y trouvais ta place et curieusement la droite du lit qu’il n’utilisait pas était
ton côté favori. Quelques minutes plus tard il venait t’y rejoindre. Et la nuit
paraissait tout à coup plus douce.
Tu t’endormais en le serrant dans tes bras le plus souvent, de peur qu’il ne
s’échappe. Lui ne disait rien peut-être heureux d’être rassuré. Car dans tes
bras il se sentait rassuré, une nuit il te la même confié. Une des seules
paroles échangées durant ces étreintes nocturnes.
Parfois vous vous endormiez seulement côte à côte sans vous toucher. Le seul
rythme lent et régulier de la respiration de l’autre suffisait à vous rassurer.
La sensation du touché devenait alors moins indispensable, parce que c’était des
nuits où vous étiez mieux. C’est toi qui es parvenue à cette conclusion.
Et puis une nuit la situation vous a échappé. Ou plutôt tu l’as laissé
s’échapper. Après réflexion tu te demandes encore par quel miracle, cela n’est
pas arrivé plus tôt. C’était pourtant si prévisible.
Comme tu le faisais des dizaines de fois tu avais enterré ton visage dans son
cou. Le sommeil tardait à te gagner. Alors tu as promené nonchalamment tes
lèvres le long de son cou, puis ta langue a remplacé le tracé de tes lèvres.
Tu as sentis ses bras se serrer davantage contre toi, et le désir monter en lui.
Et sous les sensations de son corps, ton propre désir se dévoilait enfin.
Et cette nuit là vous avez fait l’amour. Non pas dans l’urgence mais dans la
lenteur du moment. Tendrement. Le moindre de ses gestes te faisait frémir, tu
n’avais jamais connu aucun homme attentif à toi de la sorte. Et tu refusais à
cet instant de penser que c’était la douleur que vous ressentiez qui le faisait
être si tendre avec toi. Tu t’y refusais parce que tu ne voulais pas gâcher la
beauté de l’instant. Tu ne voulais pas trouver de justification à cet élan de
tendresse, autre que le fait qu’il t’aimait.
Plus tard tu t’es endormie encore dans ses bras, étroitement liée à lui. Mais
cette fois cela n’était pas comparable aux autres étreintes. Tu avais ton corps
nu pressé contre le sien, et vous veniez de vous découvrir amants.
Au matin, tu t’es habillé lentement. Tu savais qu’il t’épiait, et c’est pour ça
que chacun de tes gestes se faisait plus lent que le précédent. Toi si pudique,
tu le laissais à présent parcourir des yeux ta parfaite nudité. Puis quand tu
fus habillé, tu quittas la chambre en silence sans le regarder, pareil à chaque
matin où tu quittais la maison.
Oui mais ce matin n’avait rien de commun avec les autres, parce que toi et lui
saviez pertinemment que la nuit dernière n’avait pas non plus été la même que
les précédentes. Parce que la routine dans laquelle vous étiez rentré, celle qui
consistait à dormir avec l’autre, dans cette routine là il n’avait jamais été
question de laisser s’infiltrer autre chose. Même si vous saviez tous deux que
des liens bien plus forts que vous le prétendiez vous unissaient, ces mêmes
liens qui vous avaient entraîné la nuit dernière dans son fabuleux tourbillon.
Or vous aviez désormais franchis la limite que tu t’étais promise, il y a des
années de cela, de ne jamais franchir.
A partir de cet instant, tu n’es plus retourné chez lui. Tu n’as plus trouvé
refuge à l’hostilité de tes nuits dans sa maison. Tu t’enterrais désormais dans
ton grand lit froid. Seule. Lui faisant de même dans le sien. Tu pouvais
parfaitement l’imaginer. Tu pouvais aussi imaginer que la nuit venant il pensait
à toi et espérait que tu te retrouverais sur le pas de sa porte. Oui cela tu
pouvait l’imaginer car c’était ce à quoi tu pensais aussi.
Alors ce matin quand il t’a ouvert la porte, tu n’as pas été offensé par son
visage surpris. Car même s’il avait secrètement attendu ta venue, il n’en était
pas moins sûr du fait que tu viendrais réellement. Toi ici sur son perron, il
avait oublié bien vite que quelques semaines plus tôt c’était d’une fréquence
alarmante. Mais tu ne lui en veux pas.
A cet instant, tu ne sais pas pourquoi mais tu as besoin de lui dire que tu n’as
pas dormi la nuit dernière, même si tu imagines qu’il le sait rien qu’en
regardant dans tes yeux. Tu lui dis cela dans l’espoir de recréer une intimité.
Celle qui vous avait poussé à partager le même lit.
Et il te répond que tu aurais du l’appeler. Ton sourire se crispe tu ne
t’attendais pas à ce genre de réponse. A voir son visage lui non plus
d’ailleurs. Mais tu sais parfaitement qu’il ne pouvait te dire ce que tu voulais
entendre.
Alors quand tu te retrouves assise à côté de lui sur ce canapé qui te parait
tout à coup trop petit, tu ne peux t’empêcher de te sentir mal à l’aise. Tu
retournes encore et encore, dans ta tête, la question du pourquoi de ta venue
ici, alors que tu connais parfaitement la réponse.
Ton regard se fixe dans le sien et tu crois y lire une sorte d’excuse. Tu
déteste ça…tu ne peux pas comprendre comment on peut s’excuser d’un acte aussi
beau. Mais tu sais aussi pourquoi il tente de faire cela.
Alors tu détournes ton regard, puis après quelques secondes tu fixes à nouveau
tes grands yeux bleus dans les siens. Les mots se bousculent dans ton esprit
comme tu cherches la façon la plus douce de t’exprimer.
Tu finis par lui saisir la main. Tes doigts s’entremêlent aux siens. Le contact
est doux et intense. Et les paroles que tu avais préparées s’évaporent, comme tu
le savais déjà les mots ne sont pas indispensables entre vous quand il s’agit de
sentiments. Vos yeux témoignent et s’avouent bien plus que nous ne pouvons
imaginer. Vous seuls connaissez la signification de vos échanges.
Tes doigts caressent les siens.
Tes yeux se ferment.
Et tu te vois volontiers rejouer le ballet de vos corps.
Mais déjà tu entends Daniel et Teal’c rentrer, tu sens la main de Jack tenter de
se retirer. Tes doigts se crispent sur les siens, tandis qu’en rouvrant tes
yeux, tu lui souries gentiment. Il semble gêné, mais toi tu n’entends pas ses
protestations silencieuses.
Daniel entre le premier et tu sens immédiatement son regard sur vos mains
jointes. Tu t’en sens fière tandis que Jack se sent mal à l’aise.
Daniel ne fait aucun commentaire, son regard ne semble pas surpris du tout comme
si cela avait été parfaitement naturel.
Et à cet instant, c’est ce qui t’apparaît comme tel…ce geste te semble naturel,
familier. Et tu sens quelque chose changer en toi, tu te sens prête, prête à
l’aimer.
Tes doigts continuent de caresser ceux de Jack et ton autre main vient se poser
sur son genoux, ce qui semble l’apaiser, comme Daniel et Teal’c prennent place
dans le salon.
Toujours ta main dans la sienne, tu l’observe plaisanter avec vos amis. Tes yeux
semblent être traversé d’un éclair de regret. Tu te sens bien et en même temps
tu te détestes d’une force incroyable. Tu le sais bien, tu sais pertinemment que
tu t’es réveillée trop tard. Et à présent tu as peur de le perdre comme jamais
tu n’as eue peur.
Et comme s’il l’avait senti, il serre un peu plus ta main dans la sienne et te
sourit.
Te voilà rassurée…car lui seul te donne l’espoir, lui seul te donne la foi…
* Thera *
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