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Couvée
Auteur :
Min
e-mail :
min.ange@laposte.net
Résumé : SG1 et Jacob
doivent aider un peuple prisonnier d’une bulle.
Disclaimer : Je ne touche pas d’argent et les personnages appartiennent à
la MGM
Note de l’auteur : Ma
première fic, pas tellement réussie mais il y a un début à tout, je la publie
car il faut pouvoir assumer tout ce que l’on fait pour avancer. Soyez indulgents
! (Note de Faith : n'écoutez pas ce qu'elle dit, lisez vite c'est très bien
:-)
* Merci de me prévenir si vous
voulez mettre cette fic sur votre site *
*
Couvée
Le colonel O’Neill pratiquait son activité favorite qui
consistait à déambuler dans les couloirs du SGC. Cela faisait plusieurs fois
qu’il passait devant le bureau de son second sans oser la déranger. Pourtant,
cette fois-ci, un léger bruit poussa sa curiosité à bout et le décida à jeter un
coup d’œil à l’intérieur du labo. Il se promit néanmoins de repartir de suite si
Sam était trop occupée .
Il poussa donc légèrement la porte en prenant soin de ne pas faire de bruit. Ce
qu’il vit le fit sourire. Le major était debout sur une chaise et essayait
désespérément d’attraper un objet biscornue placé tout en haut d’une étagère,
elle tournait le dos à l’entrée et ne pouvait donc pas voir que son colonel
était entré. Celui-ci, oubliant sa promesse, s’avança et la déshabilla du
regard, profitant de ses formes avantageuses, il la trouvait sexy même en
uniforme. Il pencha légèrement la tête, essayant de l’imaginer en jupe. Puis
soudain il se rendit compte de ce qu’il était en train de faire et une vague de
honte le submergea, il était quand même son supérieur et n’avait pas le droit
d’avoir ce regard sur elle. Jack maudit le règlement pour la cent et unième fois
en six ans.
Jack : Carter ? A quoi vous jouez ?
La jeune femme fut si surprise qu’elle sursauta et tomba à la renverse ; Jack
eut juste le temps de la rattraper avant qu’elle ne touche le sol. Elle était
tombée directement dans ses bras et il la releva sans aucune difficulté, tout en
souriant. Elle retrouva son équilibre et ses esprits bien vite mais ils ne se
séparèrent pas. Jack l’avait entouré de ses bras pour qu’ils soient complètement
collés l’un à l’autre. Elle sourit.
Sam : Vous m’avez fait peur mon colonel ! Depuis combien de temps êtes-vous là ?
Il évita la question.
J : Excusez moi . Qu’est ce que vous faisiez sur cette chaise ?
Sam : grimaçant, Mes parents m’ont faite trop petite et je voulais attraper mon
transformateur…
J : Trop petite ? Carter vous mesurez 1m 70.
Sam : Oui, bon… Et mais comment le savez-vous ?!
Jack : hésitant un instant, Euh, j’ai lu votre dossier, c’est normal non ? Je
suis votre supérieur !
Il avait dit ça en se rapprochant un peu plus d’elle. Sam déposa ses deux
mains sur le torse de son supérieur et les fit glisser lentement pour les placer
derrière sa nuque. Leurs visages étaient très près, ils ne restaient plus que 2
ou 3 centimètres pour que leurs lèvres se touchent.
Sam murmura : Oui, bien sur…
J : tout bas lui aussi :Vous êtes inconsciente, vous auriez pu vous faire mal et
le Général aurait encore tout fait retomber sur moi en disant que je ne m’occupe
pas assez de vous…
Sam lui décrocha le sourire qui lui était spécialement réservé. Leurs regards
ne se quittaient plus, Sam n’avait qu’une envie : qu’il l’embrasse. Il se
rapprocha doucement…
X : Moi au contraire je trouve que vous vous occupez d’un peu trop près de ma
fille !
Samantha tourna la tête et les deux militaires se séparèrent brusquement en
voyant qui venait de parler. Ils étaient tous les deux très gênés d’avoir été
pris dans cette position .
Sam : Papa ? Mais qu’est ce que tu fais là ? Tu pourrais frapper avant d’entrer
!
Jacob : Il n’a pas frappé lui ! Dit il en désignant du menton Jack.
Sam : Quoi ? depuis combien de temps tu nous espionnes ?
Jacob : Je suis arrivé juste après lui, il était en train de te regarder avec un
peu trop d’insistance à mon goût !
Jack ignora toutes les remarques que Jacob venait de faire à son sujet .
Jack : Ah Jacob ! Quelle bonne surprise ! Entrez , ne restez pas là, mais non,
vous ne nous dérangez pas du tout, entrez on était juste en train de discuter !
Le colonel tendit sa main à Jacob pour qu’il la lui serre mais il la retira
bien vite en voyant le regard que lui lançait celui ci. Samantha se retint à
grande peine de rire, car c’était une chose à ne surtout pas faire devant son
père lorsqu’il était de cette humeur là. Jack fit un grand sourire forcé et dit
avec un air qui se voulait détendu : Bon, c’est pas tout ça mais je vous laisse,
j’ai du boulot, et vous devez avoir pleins de choses à vous dire !
Ce fut au tour de Sam de fusiller Jack du regard. Elle n’arrivait pas à
croire qu’il la laissait se débrouiller seule avec son père ! Jack sorti très
vite du laboratoire en prenant bien soin de refermer la porte derrière lui.
Sam : Bon, alors papa, tu as fait bon voyage ?
Jacob : Tu te moques de moi ?
Sam : Non pas du tout, les voyages à travers la porte peuvent être très
fatigants parfois…
Jacob : Tu m’explique ?
Sam : Et bien comme le vortex séparent les molécules de notre corps…
Jacob : Samantha !
Il venait de dire son prénom en entier ce qui n’était vraiment pas bon signe.
Sam grimaça.
Sam : Oh, tu parles de tout à l’heure ?
Jacob : tout à fait ! Je parle de ce que vous étiez en train de faire toi et ton
SUPERIEUR !
Sam : Mais on n'a rien fait !
Jacob : Parce que je vous ai arrêté à temps ! Depuis quand ça dure tous les deux
? Depuis le test Zat’ark ? C’est pour ça que vous m’avez empêché d’y assister ?
Sam s’énerva à son tour.
Sam : Il n’y a rien entre le colonel O’Neill et moi ! Et je t’interdis de me
parler de ce test stupide !
Jacob se calma d’un seul coup, comprenant qu’il venait de toucher juste.
Jacob : Alors il y a bien eut quelque chose entre vous deux pendant le test .
Sam : Non, laisse tomber. On a oublié .
Sam avait baissé les yeux, incapable de supporter le regard inquisiteur de
son père.
Jacob remit de l’ordre dans sa tête, son symbiote tentait tant bien que mal
de le calmer.
Jacob : ça n’a pas l’air complètement oublié pour que tu réagisses comme ça …
Sam : Papa ! laisse moi, je suis grande !
Jacob : Oui mais je crois que tu ne te rends pas compte de ce que tu risques à
flirter comme ça avec lui. Tu pourrais ruiner ta carrière !
Sam : Flirter ! Mais qu’est ce que tu raconte ? Il n’y a rien entre nous, nous
sommes amis !
Jacob : Oui, bien sur...
Sam releva les yeux vers son père. Il ne rigolait pas du tout. Elle
l’embrassa sur la joue ce qui eut pour effet de le dérider un peu.
Sam : Je vais au mess, tu viens ?
Jaocb : Non, merci mais je vais manger en ville, avec Mark. Il est là pour le
week-end. Tu ne veux pas venir toi plutôt ?
Sam fronça les sourcils, elle ne s’entendait pas très bien avec son frère
depuis la mort de sa mère et l’éloignement n’avait pas facilité les échanges ces
dernières années.
Sam : Non, je ne crois pas que ce soit une très bonne idée.
Jacob se contenta de faire un signe de la tête, pour montrer qu’elle faisait
comme elle voulait, et sortit du labo.
Sam se dirigea vers le mess. En entrant elle vit de suite Jonas ,Teal’c et
son colonel assit à une table au fond de la pièce et après avoir pris quelques
fruits sur son plateau, elle s’empressa de les rejoindre.
Jonas : Bonjour Sam ! vous avez vu votre père ? Il vous cherchait.
Sam regarda son supérieur qui lui fit un sourire gêné.
Sam : Oui, il m’a trouvé, pas au bon moment mais il m’a trouvé. Au fait mon
Colonel, merci pour votre soutient !
Jack : Je suis désolé mais j’ai pensé, à la façon dont il m’a regardé, que je ne
vous aurai été d’aucun secours. Excusez- moi si j’ai eut tord.
Il avait l’air sincère. Sam fit une moue d’hésitation mais elle ne résista
pas au regard de chien battu que lui fit Jack.
Sam : C’est bon, vous êtes tout pardonné !
Il lui fit son sourire le plus charmeur et elle ne regretta pas d’avoir joué
la comédie.
Teal’c leva ses deux sourcils en même temps, sa façon à lui d’exprimer le
fait qu’il ne comprenait rien à ce manège. Jonas quand à lui n’avait pas suivit,
bien trop occupé par son muffin.
Salle de Briefing : Une heure plus tard…
Tout SG-1 plus Jacob et le Général Hammond étaient réunis ensemble autour de
la grande table de la salle de briefing, comme d’habitude le Colonel O’Neill
avait prit soin de s’asseoir à côté de son second ce qui n’avait pas échappé au
père de celle-ci.
Hammond : Bien, bonjour à tous ! Jacob est arrivé ce matin par la porte. Il a
une mission à vous confier….
Jack : Tiens ! Je croyais qu’il était juste venu voir Carter !
Jacob : C’est vrai Colonel mais comme elle avait déjà de la visite je suis allé
exposer ma mission au Général Hammond…
Jack essaya de rester impassible à la remarque de Jacob mais Sam ne put
s’empêcher de rougir de suite. Elle prit discrètement une feuille dans son
carnet lorsque personne ne fit plus attention à elle et inscrivit quelques mots
dessus, elle glissa ensuite le tout vers son supérieur. Jack baissa les yeux sur
le papier : Sauf votre respect mon colonel, ça n’était pas une remarque très
réfléchie !
Jack sourit en lisant çà et écrivit à son tour : Effectivement, encore
désolé Carter…
Puis tendit la feuille à Sam. Celle-ci lut le message, sourit mais ne
répondit pas. Elle espérait que son colonel n’aurait pas à s’excuser d’autres
fois dans la journée.
Son père s’était levé et expliquait maintenant les raisons de sa venue sur la
Terre.
Jacob : Voilà, Il y a quelques jours, certains de nos alliés nous ont demandé de
l’aide. Ce sont des Joshi, leur planète Joshae se trouve à quelques dizaines
d’années lumière de notre base actuelle Tok’ra.
Jonas : comment ce fait il que nous n’ayons jamais entendu parler de cette
planète ?
Selmac : Vous n’en avez jamais entendu parler car elle a été jugée dangereuse
par le grand conseil il y a 30 ans.
Jack : Elle était occupée par les Goa’uld ?
Selmac : Non, c’est une autre forme de danger. Les Joshi sont très avancés en
technologie, malheureusement les seules découvertes qu’ils font sont toutes très
inconscientes et les mèneront à leur perte. Plus rien sur leur planète n’est
naturel, et chacune de leurs inventions est une menace à long terme. C’est pour
cela que nous évitons de dévoiler Joshae. Un traité lie nos deux peuples depuis
des siècles et nous nous devons de les secourir.
Jack : C’est quoi leur problème ?
Selmac : Les Joshi ont été emmenés sur Joshae il y a des siècles par les Goa’uld
qui voulaient exploiter le naqquada de la planète. Seulement les Goa’uld se sont
bien vite rendu compte que l’air de Joshae était néfaste pour leurs esclaves .
Ils ont été obligés de construire une sorte de bulle pour les protéger de
l’atmosphère extérieure. Il y a 200 ans, les Goa’uld ont quitté la planète car
ils avaient épuisé tout le naqquada contenu dans le sol protégé par la bulle.
Construire une deuxième bulle leur aurait pris trop de temps pour peu de profit
sans doute.
Jack : Je ne vois toujours pas où est le problème !
Hammond : Colonel, merci !
Jack grommela mais n’ajouta rien. Vexé, il n'entendit que d’une oreille
distraite le récit de Selmac. Son attention se porta à sa droite, Sam écoutait
les paroles du symbiote. Jack l’observa et détailla les moindres gestes de la
jeune femme : la main qu’elle passait sensuellement sur sa nuque et qu’elle
faisait glisser le long du col de son T-shirt, le lent battement de ses cils, sa
langue qui frôlait de temps à autre ses lèvres pour les humidifier, ses jambes
qu’elle croisait et décroisait à intervalle régulier…
Selmac : Depuis quelques temps, les scientifiques Joshi ont remarqué des
faiblesses dans la structure de la bulle. Des failles microscopiques mais qui
pourraient s’avérer fatales si elles n’étaient pas réparées de suite.
Sam : Il ne peuvent pas arranger ça ?
Jacob : Non Sam, la bulle a été construite par les Goa’uld et c’est un des rares
systèmes qu’ils n’ont jamais pu réussir à égaler.
Sam : Tu dis qu’ils ont une technologie très avancée, je ne vois pas ce que nous
on pourrait faire si eux n’arrivent pas…
Sam s’arrêta net. Elle venait de sentir quelque chose se poser sur sa cuisse.
Elle leva un regard paniqué vers son supérieur qui fit semblant de ne pas être
concerné. Elle baissa discrètement les yeux et vit la main de Jack
tranquillement posée sur sa jambe.
Hammond : Major tout va bien ?
Sam : Euh oui, oui !
Jacob : En fait, nos chercheurs sont venus à une conclusion après de longues
recherches sur Joshae. La bulle est essentiellement composée de naqquada, mais
au fil des années la teneur en naqquada a diminué et c’est ce qui a causé des
fissures sur la surface de la bulle. Nous pensons que si nous utilisions de
l’énergie à base de naqquada sur la bulle elle pourrait tenir 10 ans de plus, le
temps de trouver une solution plus appropriée.
Sam : Tu veux que j’utilise mon réacteur à naqquada sur leur bulle ?
Jacob : En quelque sorte oui, bien sûr, leurs spécialistes t’aideraient à
l’améliorer pour ça.
Sam : Mais il n’est pas prêt ! Je ne suis pas sure qu’il marche et de toute
façon, même s’il marche, il peut avoir des effets totalement inattendus, il peut
faire exploser la bulle sans aucun problème !
Jacob : Leurs scientifiques Joshi t’aideront. Et de toute façon, c’est un risque
à prendre.
Jack : C’est quand même de la vie de tout un peuple dont nous parlons !
Jack avait dit cela sérieusement, ce qui étonna légèrement Sam. Elle se
rendit compte que la main de son supérieur était toujours posée sur sa cuisse.
Jack surprit son regard et lui sourit. Une étrange sensation noua le ventre de
la jeune femme. Elle lui sourit à son tour.
Sam : Avec votre permission mon général, je demande à aller sur Joshae pour
comprendre mieux la situation et aviser, si nécessaire.
H : Permission accordée major. Vous partirez dans trois heures.
Jack : Attendez une seconde ! Carter par seule ?
Jacob : Nous avons besoin d’une experte en naqquada et Sam est la seule experte
sur Terre. Sauf votre respect, Jack, vous ne nous seriez d’aucun secours.
Jack : alors écoutez moi Jacob, Carter est MON major et il est hors de question
qu’elle parte sans moi, Jonas et Teal’c peuvent rester là s’ils veulent mais
moi, je la suis !
Sam fut très surprise par la réaction de Jack, il semblait déterminé à venir
avec elle, ce qui gênait plus qu’autre chose son père. Elle esquissa un sourire,
que Jack ne rata pas.
Jacob : Et bien d’accord, vous n’avez qu’à venir puisque vous tenez tant à
rester avec votre major !
H : Messieurs je vous en prie ! Sg-1 partira au complet dans 3 heures.
Après la mission vous aurez droit à 15 jours de vacances, cela fait longtemps
que vous n’avez pas eu de congés, surtout vous major…
Sam baissa la tête, elle n’aimait pas vraiment les vacances, elle se sentait
toujours trop seule. Le colonel prit la feuille et écrivit dessus sans se faire
remarquer. Alors major, je vous emmène à la pèche ? Sam sourit en lisant
le message et répondit, Peut être…
Jack était fou de joie, il se redressa sur son fauteuil ce qui lui attira un
levé de sourcil de Teal’c.
- Alors c’est un oui ?
- Non mon colonel, c’est un peut être !
- Mais ce n’est plus un non ?
Hammond : Alors colonel c’est d’accord ?
Jack ne comprenais pas du tout de quoi il parlait, il interrogea son second
du regard mais celle-ci se mordit la lèvre pour lui faire comprendre qu’elle
n’avait pas plus suivit que lui.
Jack : Euh, vous pourriez répéter la question mon général, s’il vous plait ?
Jacob eut un sourire narquois qui n’échappa pas à Jack qui se promit de se
venger, plus tard… Le général Hammond semblait exaspéré par l’attitude des deux
hommes.
H : Oui, je demandais si vous étiez d’accord pour que Jacob vous accompagne .
Jack : Jacob vient ?
H : Oui, si vous aviez écouté vous sauriez pourquoi. Briefing terminé !
Jack pensait qu’il avait vraiment la poisse, il venait d’accepter une mission
avec un des hommes les moins drôles de tous les mondes découverts jusque là. Il
retira sa main de la cuisse à Sam, Jacob venait de comprendre pourquoi cette
main avait été sous la table tout au long du briefing.
Sam marchait d’un pas pressé en direction de son laboratoire. Les jugements
et les regards de son père l’énervaient au plus haut point pourtant lorsqu’elle
était avec le colonel et que son père les surprenait, elle se sentait fautive,
prise en flagrant délit. Elle savait qu’ils ne faisaient aucun mal puisqu’ils ne
dépassaient jamais les limites mais elle savait aussi qu’elle ne tiendrait plus
très longtemps. Ce matin si son père n’était pas arrivé elle se serait laissée
faire car elle avait de plus en plus de mal à supporter cette situation ambiguë.
X : Carter attendez !
Sam, surprise, sortit de ses pensées et se retourna, son colonel arrivait
tout essoufflé à sa hauteur.
Jack : Où courez vous comme ça ?
Sam : Je vais à mon labo, mais il me semble que c’est vous qui courez.
Jack : euh, oui, je voulais vous parler.
Les deux militaires marchaient cote à cote, d’un même pas mais aucun d’eux ne
semblait prêt à parler. Trouvant ce silence trop lourd, Sam se décida.
Sam : Que vouliez vous me dire mon colonel ?
Elle allait ajouter quelque chose mais des bruits de pas se firent entendre,
Sam se retourna et vit son père passer l’angle du couloir. Elle regarda partout
autour d’elle et prit la main de son colonel pour l’entraîner vers la porte la
plus proche. Ils s’y glissèrent rapidement tout les deux avant que Jacob n’ai
eut le temps de les voir. L’endroit où se trouvaient les militaires s’avérait
être un petit placard plongé dans l’obscurité, ils étaient très proches tous les
deux.
Jack : Carter à quoi vous jouez ?!
Sam : Désolée mon colonel mais je n’avais pas vraiment envie que mon père nous
surprenne tous les deux.
Jack :Oui, c’est sûr que là il ne se posera aucune question en nous voyant comme
ça ! Remarquez, encore faudrait-il qu’il nous trouve !
Ils rigolèrent tous les deux, leurs yeux commençaient à se faire à
l’obscurité et ils pouvaient voir leurs silhouettes respectives grâce à la
lumière qui filtrait sous la porte.
Sam : Oui excusez moi, j’aurais pu trouver une cachette moins étroite.
Jack : Oh remarquez, c’est pas moi que ça gène…
Sam sourit, Jack le remarqua et s’approcha un peu plus d’elle pour que leurs
corps soient pratiquement collés l’un à l’autre. Une ombre s’arrêta à ce moment
là devant la porte et le colonel O’Neill plaqua sa main contre la bouche de son
major. Il en profita encore pour se rapprocher, Sam commençait à être mal à
l’aise. Lorsqu’il enleva la main il chuchota.
Jack : Je suis désolé mais je ne voulait pas que vous parliez, ça aurait fait
tomber notre couverture.
Sam : mon colonel nous ne sommes pas en mission !
Jack : ah ! excusez moi major mais c’est vous qui m’avez attiré ici pour jouer à
cache-cache avec votre père. Alors moi, je joue !
S : Mon colonel vous ne vouliez pas me dire quelque chose tout à l’heure ?
J : Ah oui, je voulais m’excuser, je n’ai pas été très discret pendant le
briefing. Et je voulais aussi connaître votre réponse.
Sam fit semblant de ne pas comprendre.
S : quelle réponse ?
J : Ah zut, je savais qu’il fallait que je vous fasse signer une attestation
pour que vous ne reveniez pas sur votre décision ! Je vous parle des 15 jours de
congés du général. Vous n’avez tout de même pas oublié ?
S : Non, bien sur que non !
Jack : En fait, je voulais surtout que vous sachiez que vous ne devez pas vous
sentir obligée de venir. Si vous n’en avez pas envie je ne vais pas vous forcer.
Sam se rendit compte soudain à quel point ils étaient proches, elle remarqua
aussi qu’il ne lui avait pas lâché la main. Jack quand à lui, gagnait un peu
plus de confiance à chaque minute car il savait que pour une fois ils étaient
complètement seuls, sans aucune caméra, et l’obscurité l’encourageait. La jeune
femme respira profondément, elle n’avait pas envie de réfléchir aux conséquences
mais elle savait qu’après sa réponse elle ne pourrait pas revenir en arrière
sans décevoir Jack.
Sam : Oui.
J : Pardon ?
Sam : c’est d’accord, vous, moi et les poissons.
Jack aurait crié de joie s’il avait pu, il se retint avec beaucoup de
difficultés .
Il posa ses mains sur les hanches de son second et la plaqua complètement
contre le mur pour que chaque parcelle de leurs corps se touchent. Il sentait le
cœur de Sam battre à toute vitesse contre sa poitrine. Jack déposa un baiser sur
sa joue droite pour la rassurer. Sam fut très surprise et ferma les yeux un
instant pour savourer ce moment à part.
S : Mon colonel voyons…
J : Oui, excusez moi, je suis maladroit. En fait je visais votre bouche mais il
fait très noir alors…
Sam rigola doucement. Elle posa ses mains sur le torse de son supérieur et
les fit remonter doucement derrière sa nuque pour l’enlacer. Jack fut parcourut
de frissons, la jeune femme n’imaginait pas tout le désir que cela réveillait en
lui.
Ils se rapprochèrent tous les deux pour que leurs joues soient l’une contre
l’autre, Jack sentait le souffle de Sam dans son cou et s’émerveillait à chacune
de ses respirations.
Complètement enlacés, ils profitaient du moment. Sam déposa un baiser dans le
cou de son supérieur et y laissa ses lèvres.
La porte du placard s’ouvrit soudain, surprenant les deux militaires . Dans
l’encadrement se trouvait Janet qui les regardait plus surprise que jamais.
Janet : Euh, excusez moi, je voulait juste un balai. Samantha je crois que votre
père vous cherche.
Sam : Ah, merci Janet.
Sam se détacha de Jack, et lui jeta un bref regard avant de sortir du placard
et de disparaître dans les couloirs. Janet prit un balai.
Janet : Euh, colonel, je vous laisse là et je ferme la porte ?
Jack : Non, merci Janet.
Il sortit à son tour du placard mais se retourna vers le docteur avant de
s’éloigner
Jack : mhm, Janet, ça reste entre nous ?
La jeune femme sourit.
Janet : Bien sûr Jack, ne vous inquiétez pas, ça ne sortira pas de ce placard !
Jack préféra faire confiance au docteur, il était de trop bonne humeur pour
se soucier des rumeurs qui risqueraient de courir dans la base.
Laboratoire de Sam :
La jeune femme était penchée sur son réacteur à naqquada lorsque son père
frappa à la porte. Elle lui dit d’entrer sans lever la tête de son travail.
Jacob : Où étais tu ?
Sam : Ici.
Jacob : Je suis passé il y a 5 minutes et je suis sûr que tu n’y étais pas.
Sam regarda son père avec un sourire las.
S : écoute papa tu m’ennuie avec tes questions. Je n’ai pas envie de te donner
un compte rendu détaillé de tous les lieux où je vais à chaque fois que je te
vois .
Jacob ne répondit rien, elle devait encore être avec son colonel. Sam reporta
son attention sur le réacteur
Sam : Janet m’a dit que tu me cherchais, qu’est ce qu’il y a ?
Jacob : Rien, j’avais juste envie de passer un peu de temps avec toi, c’est
normal non ? On ne se voit presque jamais.
Sam pesta intérieurement, elle aimait beaucoup son père mais elle aurait
préféré qu’il veuille la voir à un autre moment. Elle était si bien dans les
bras de Jack…
Sam : Oui, bien sur c’est normal .
Salle d’embarquement, 5h05.
Sg-1 et Jacob attendaient le colonel O’Neill depuis cinq bonnes minutes déjà
lorsque celui ci apparut dans la salle d’embarquement. Il tenait dans sa main un
yo-yo vert qu’il semblait avoir du mal à manier. Sam sourit de suite en le
voyant arriver ainsi. Jacob lui, poussa un soupir d’agacement. Lorsque l’équipe
fut au complet devant la porte ouverte, le général fit son au revoir habituel.
H : Bien, bonne chance SG-1 ; et Jacob, ramenez les nous tous vivants !
Jacob : Tous, c’est obligé ?
Il lança un regard étrange à O’Neill qui ne fut pas très rassuré.
Jack : Général j’ai comme un mauvais pressentiment… En plus à chaque fois que
vous nous souhaitez bonne chance on a un problème !
Jack allait ajouter autre chose mais Jonas le poussa dans le vortex avant
qu’il n’ouvre la bouche.
De l’autre côté…Quelque part dans l’univers…
Ils étaient arrivés dans une grande salle circulaire, la porte des étoiles se
trouvant en son centre. De nombreux hommes les encerclaient, armes à la mains,
impassibles.
X : Baissez vos armes messieurs !
Une femme venait d’apparaître, grande, imposante par sa présence, le regard
sérieux et pénétrant. Sam lui donna cinquante ans tout au plus, l’age de
l’inconnue ajoutant encore à sa grâce. Elle portait une longue robe rouge qui
frôlait le sol à chacun de ses pas.
Femme : Je me présente, je suis la dirigeante des armées et des forces de
l’ordre sur Joshae, mon nom est Antiuash.
Jacob : Bonjour Antiuash, ravit de vous revoir. Je vous présente les terriens
dont je vous ai déjà longuement parlé. Teal’c, Jonas Quinn, le major Samantha
Carter, ma fille, et le colonel Jonathan O’Neill, qui dirige toute la troupe.
Jack tiqua au nom que lui avait donné le général.
Jack : Je préfère qu’on m’appelle Jack.
Antiuash : Je suis heureuse de vous accueillir sur notre planète. Je vais vous
conduire à vos quartiers.
Jacob : Excusez moi mais nous avons été invités chez des amis et il serait
discourtois que nous refusions leur proposition.
Antiuash : Oui, je comprend. Je vais mettre un véhicule à votre disposition.
Le petit groupe se dirigea à l’extérieur où on les installa dans une sorte de
grande boite transparente qui contenait une vingtaine de sièges. SG-1 et Jacob
s’assirent et ce dernier indiqua à voix haute le lieux ou ils voulaient se
rendre. Ils étaient seuls dans le véhicule.
Jacob : 1509 avenue Vargas, résidence de Freyko et Leah.
Une voix se fit entendre. Destination enregistrée.
Jack : Où allons nous Jacob ?
Jacob : Chez des amis. Ils m’ont proposé de nous héberger et je préfère car les
dortoirs que présentent le gouvernement sont truffés d’écouteurs et de caméra.
J’ai une totale confiance en Freyko et Leah, ce sont des gens adorables, ce sont
d’ailleurs les seuls Joshi accueillants et doués de bon sens.
Jonas : Cette Antiuash, c’est la dirigeante de quoi ?
Jacob : Des armées et des forces de l’ordres. C’est un poste très important car
ici, les soldats sont en très grand nombre. Sur Joshae il y a des dirigeants
pour tout : l’école, le sport, les divertissements, la nourriture, le commerce,
l’information, l’économie, l’eau, la mode, les bâtiments, il y a même un
dirigeant des dirigeants.
Teal’c : Sur la Tauri aussi, il y a un chef de la culture, de l’intérieur, de
l’éducation… Et un président pour gouverner. Je ne vois pas en quoi c’est
différent d’ici.
Jonas : On dit un ministre pas un chef, et le président gère le pays, il ne
gouverne pas.
Teal’c : C’est tout de même assez identique…
Jack laissa Jacob, Jonas et Teal’c discuter et s’assit à côté de Sam qui
était au fond de la « voiture ». La jeune femme observait l’extérieur. Le
véhicule dans lequel ils se trouvaient avançait en volant rapidement à quelques
mètres du sol. Le plafond et les murs transparents comme du verre permettaient
de découvrir le paysage .
Autour d’eux s’étendaient des maisons grises à perte de vue. Seul un endroit,
qui devait être le cœur de la ville, était constitué d’immeubles bétonnés. Jack
suivit le regard de Sam et ses yeux se posèrent sur la bulle qui recouvrait la
cité entière. La bulle était immense, très haute, d’une couleur opaque qui
empêchait de voir au dehors. Une lumière artificielle faisait le jour et la
nuit.
Jack : Des humains sous serre…
Il baissa le regard sur Sam qui observait toujours la bulle, la tête penchée
en arrière.
Jack : C’est bête, je suis claustrophobe.
Sam fixa son colonel en souriant. La lumière autour d’eux commença à
décliner.
Jack se pencha vers Sam et lui murmura à l’oreille .
Jack : Pardon.
Sam : (tout bas elle aussi) Pourquoi ?
Jack : Pour tout à l’heure, dans le placard.
Sam : Vous n’y êtes pour rien, vous ne pouviez pas prévoir que Janet allait
arriver.
Jack : Mais je n’aurais pas du aller aussi loin, je suis désolé.
Sam : Pas moi.
Il la regarda, elle avait l’air très sérieuse mais une petite lueur brillait
dans ses yeux.
Le désir. Il la trouvait très belle, la lumière qui déclinait faisait briller
ses lèvres et sa joue droite.
Il résistait avec peine à l’embrasser, tout était parfait, ils auraient été
seuls il n’aurait même pas hésité une seconde.
Jack sentait depuis plusieurs mois que les distances et les barrières qu’ils
avaient pris soins de mettre entre eux s’effaçaient peu à peu. Ils s’étaient
rapprochés depuis la mort de Daniel, sans en avoir l’air, naturellement, avec
comme excuses l’amitié et la solidarité. Il voyait en son major de moins en
moins la militaire et de plus en plus la femme.
Arrivés à destination. Ouverture des portes.
Sam et Jack détachèrent leurs regards et s’écartèrent un peu. Jacob se
retourna vers eux et leur fit signe de le suivre, un pan d’un mur du véhicule
venant de s’ouvrir.
Jacob avait bien vu que le colonel n’avait pas lâché sa fille des yeux
pendant tous le trajet. Il avait eu envie de les séparer, de détourner leur
attention, mais Jonas l’avait accaparé de questions.
Le groupe se dirigea vers une grande maison, grise comme toutes les autres,
construite sur trois étages. Jacob frappa à la porte d’entrée, un homme vint lui
ouvrir, il était grand, mince, avec un regard expressif et calme, sans age. En
voyant Jacob, il ouvrit largement les bras pour l’accueillir.
Jacob : Freyko ! comment vas tu ?
Freyko : Très bien mon ami, très bien même si les temps sont durs. Et toi ?
Jacob : Moi ça va, Selmac me tient en forme, il a un moral à toute épreuve.
Freyko : Alors tu as enfin accepté mon invitation ! Entrez je vous en prie.
Freyko laissa passer les Terriens et leur présenta l’intérieur de sa maison. Les
couleurs étaient plutôt sombres, allant du rouge au marron foncé. Ils
pénétrèrent dans une grande salle qui devait être le salon, les murs étaient
tapissés de livres et de grands canapés en velours rouge trônaient au milieu de
la pièce. L’ambiance était calme et chaleureuse, propice aux confidences. Tous
le monde s’assit dans les canapés, confiants.
Jacob : Freyko je te présente Teal’c, Jonas, Jack et Samantha, ma fille.
F : Oui, tu m’a déjà beaucoup parlé d’eux. Je suis très flatté de faire votre
connaissance. Mon nom est Freyko, je suis scientifique, si vous le voulez bien
je pourrais vous héberger tout le long de votre séjour sur Joshae.
Jack : C’est très gentil de votre part mais nous ne voudrions pas vous déranger.
Freyko : Non, ne vous inquiétez pas pour ça ma maison est très grande et c’est
un honneur sur Joshae d’avoir de la visite.
Freyko leur parla pendant deux heures de sa planète et même Jack ne se lassa
pas.
Ils apprirent entre autre que sur Joshae plus rien n’était naturel car un
jour un scientifique avait découvert comment modifier des êtres génétiquement et
depuis, tout ce qu’ils mangeaient ou buvaient ne venait jamais d’éléments
naturels. Sam avait alors demandé comment est ce qu’ils faisaient pour obtenir un
taux de nutriments suffisant pour se nourrir et Freyko avait expliqué qu’ils
étaient tous obligés de manger 4 à 5 pilules complémentaires par jour. SG-1
avait aussi appris que l’école était obligatoire jusqu’à 18 ans et que pour
trouver un bon travail les élèves devaient en moyenne prendre des cours jusqu’à
28 ans. Il leur parla aussi de la télévision qui devenait une drogue, des livres
qui étaient reliés au rang d’antiquités, des tumeurs au cerveau qui se
développaient chez de plus en plus de gens à cause des Justich, un appareil qui
sert à communiquer à la façon d’un téléphone portable... Sam n’arrêta pas de
poser des questions auxquelles leur hôte essaya de répondre le mieux possible.
Vers 8h Une jeune femme arriva, elle se nommait Leah, c’était la femme de Freyko.
Leah était très jolie, tout à fait naturelle avec un regard naïf de petite fille
et une voix fluette. Elle était de petite taille, menue, avec des cheveux blonds
contrairement à Freyko qui était brun. Elle était beaucoup plus jeune que son
mari pourtant une entente muette régnait entre eux. Ils semblaient se comprendre
par un seul regard.
Elle était enceinte de 7 mois. Ils continuèrent à parler pendant une demi-heure.
Leah et Freyko étaient les scientifiques qui avaient découvert les failles dans
la bulle. Aucun chercheur sur Joshae ne s’était intéressé à cela avant . Pendant
tout le récit Sam ne put détacher ses yeux du ventre parfaitement rond de Leah,
elle avait toujours voulut être enceinte mais l’occasion ne c’était jamais
réellement présentée et maintenant elle enviait beaucoup la jeune femme en
face d’elle. Jack remarqua le peu d’attention que portait Sam au discours
scientifique de leurs hôtes et s’inquiéta un peu.
Plus tard ils allèrent tous dîner dans une pièce proche, plus claire que le
salon, dans des tons beiges et frais. Ils s’assirent à même le sol sur des
sortes de poufs carrés. Freyko leur servi une soupe dans des bols de verre et
ils durent y ajouter trois pastilles vertes.
Jack porta le bol à sa bouche et grimaça. Le liquide qu’il venait d’avaler
était complètement dépourvu de goût, pire que de l’eau ! Sam sourit discrètement
à la réaction de son supérieur. Jack n’aurait sûrement pas envie de rester très
longtemps sur cette planète.
Jonas : Dites moi Freyko, pourrions nous visiter Joshae demain pour mieux
comprendre le fonctionnement de votre société ?
Freyko : Oui bien sur, je pourrais même vous emmener au ministère, c’est ouvert
aux scientifiques.
Jacob : Je viendrai aussi.
Teal’c : Idem ici.
Toutes les têtes se tournèrent vers Jack et Sam qui n’avaient pas dit un mot.
Sam : Euh… En fait je comptais aller voir la structure de la bulle d’un peu plus
près.
Jack : Oui c’est ça, moi aussi !
Sam se retint de rire. Jacob regarda Jack bizarrement.
Jacob : Vous aussi Jack ?
Jack : Oui moi aussi, ça m’intéresse beaucoup vous savez, le naqquada et tout
ça…
Jacob : Oui bien sur…
Freyko et Leah sourirent. Jack fut soulagé en voyant qu’ils avaient le sens
de l’humour, chose très difficile à trouver d’ordinaire sur d’autres planètes.
Leah : Alors demain je vous fais visiter les laboratoires et je vous emmène à la
limite de la ville ?
Sam : Oui merci Leah, mais on ne voudrait pas vous déranger, on peut se
débrouiller seuls.
Jacob : Pas question !
Sam : Papa ?
Jacob : Il n’en est pas question, je ne te laisserai pas y aller seule.
Jack : Elle ne sera pas seule, je serai avec elle.
Jacob : C’est bien ça qui m’inquiète !
Sam et Jack se regardèrent, surpris par la réaction spontanée de Jacob. Leah
rit doucement.
Leah : Ne vous inquiétez pas Jacob, je viendrai avec eux. Maintenant si vous
voulez bien nous suivre, nous allons vous montrer vos chambres.
Ils montèrent tous au deuxième étage ou quatre chambres les attendaient. En
passant devant chacune des pièces Freyko appuya sur un bouton et les lits se
firent tout seuls. C’étaient des matelas à même le sol avec des couvertures de
soie brodée.
Leah leur désigna chacune des chambres, Sam avait la plus spacieuse. Elle était
rouge comme le salon, la lumière tamisée qui y régnait donnait un côté glamour à
la pièce.
Teal’c et Jonas avaient une chambre commune, deux lits étaient disposés à chaque
extrémité, tout était vert. Jacob avait lui une chambre très claire, en face de
celle de Jonas et Teal’c, il s’y enferma de suite pour communiquer avec sa base tok’ra.
Jack hérita de la dernière pièce, bleu foncée, en face de la chambre de Sam.
Au bout d’une heure, Jack avait eu le temps de défaire le peu de bagage qu’il
avait et d’apprendre le décor bleu par cœur. Il n’avait pas sommeil et se décida
à se lever, il se dirigea vers la chambre de Sam. Dans la maison tout était
silencieux, les autres semblaient dormir. Jack frappa doucement à la porte mais
personne ne répondit.
Il hésita quelques secondes puis entra. Le lit n’était pas défait et personne ne
dormait sous les belles couvertures grenats. Un léger courant d’air lui effleura
la joue. Il se tourna et vit Sam qui était sur le balcon , la fenêtre grande
ouverte.
La jeune femme était accoudée dehors depuis une bonne demie heure, n’arrivant
pas à s’endormir à cause de la chaleur . Elle observait la nuit noire. Plongée
dans ses réflexions elle n’avait pas entendu son supérieur frapper.
Deux mains se posèrent sur ses épaules. Sam n’eut pas besoin de se retourner,
elle était justement en train de penser à lui.
Sam : Vous n’arrivez pas à dormir mon colonel ?
Jack : Non, quelque chose me tracasse.
Sam : Quoi ?
Jack : Il n’y a aucun placard dans cette maison.
Sam sourit pour la dixième fois aujourd’hui.
Une légère brise la fit frissonner.
Sam : Même ce vent est artificiel. Je n’aime pas cette planète.
Jack : Moi non plus, en plus on y mange seulement pour se nourrir…
Quelque chose ne va pas major ? Vous n’avez même pas écouté les trucs
scientifiques de Freyko tout à l’heure.
Sam : Ce n’est rien.
Jack : J’ai aussi vu que vous vous intéressiez beaucoup à Leah.
Sam : Elle est enceinte.
Jack : ça je vous remercie, je l’avais remarqué.
Sam se retourna et s’adossa à la barrière du balcon. Jack passa une main sous
son menton pour lui faire lever la tête.
Jack : Vous l’enviez ?
Sam acquiesça doucement. Jack revit Sarah quelques années auparavant lui
annoncer qu’elle attendait Charlie. Son regard se voila et malgré l’obscurité
Sam s’en rendit compte.
Jack : Vous avez le temps major.
Sam : Non justement, dans quelques années il sera trop tard.
Jack : Mais d’ici là beaucoup de choses peuvent changer, vous ne croyez pas ?
Sam : ça ne dépend pas que de moi.
Jack passa une main dans les cheveux de la jeune femme. Elle lui sourit, un
magnifique sourire, un de ceux qu’on a jamais envie de voir s’effacer, ceux qui
nous accompagnent partout et qui nous empêchent d’oublier, pour le meilleur et
pour le pire.
Sam posa ses mains sur le torse musclé de son supérieur, et lui, laissa glisser
les siennes jusqu’aux hanches de son second.
Elle déposa un timide baiser sur ses lèvres. Il ferma les yeux et ne les rouvrit
pas, elle lui donna un second baiser auquel il répondit volontiers.
Un bruit les interrompis soudain quelqu’un était rentré dans la chambre. Ils
tournèrent la tête d’un même mouvement. Jonas se tenait raide comme un piqué,
très embêté de les avoir surpris et d’avoir ensuite été surpris à son tour . Sam
et Jack se séparèrent rapidement.
Jonas : Excusez moi.
Jack : Jonas qu’est ce que vous faites ici ?
Jonas : Je pourrais vous demander la même chose ! En ce qui me concerne j’étais
venu demander un somnifère, avec cette chaleur je n’arrive pas à dormir. Et vous
?
Jack : Euh .. Moi j’étais venu voir si Carter allait bien… Vous allez bien
Carter ?
Sam : Très bien merci, il fait un peu chaud quand même, enfin, je trouve. Vous
n’avez pas chaud ? Moi j’ai chaud.
Jack : Oui, je trouve aussi, fait chaud, très chaud, moi aussi !
Jonas les regarda un instant, l’air désolé, puis il secoua la tête et s’en
alla en souriant intérieurement, il avait enfin réussi à les surprendre. Janet
n’avait donc pas menti, dommage, il venait de perdre 50 dollars. Le kelownien
referma la porte. Jack regarda Sam, elle contemplait à nouveau la ville qui
s’étendait sous le balcon. Il l’entendit soupirer.
Sam : Janet et maintenant Jonas… ça commence à faire beaucoup.
Jack : ce n’est pas une coïncidence, elle a du lui dire.
Sam : Oui, sûrement.
Jack s’accouda près d’elle fixant son visage. Au bout de quelques minutes
elle consentit à tourner les yeux vers lui à son tour, l’attention de Jack
devenant trop pesante.
Jack : Elles sont toujours aussi douces…
Sam : Quoi donc ?
Jack : Vos lèvres. Pendant la boucle temporelle, je vous ai embrassé.
Sam : Je m’en doutais. J’ai eu peur un moment que vous ne soyez allé plus loin.
Jack : Non, ne vous inquiétez pas, je n’aurais pas pu aller plus loin tout en
sachant qu’aucun souvenir ne vous resterait par la suite.
Sam : Oui, je comprend. Merci.
Jack : Bonne nuit Sam.
Sam : Bonne nuit.
Il s’avança et lui déposa un léger baiser sur la joue avant de partir.
Le lendemain, 8 heures :
Sam se leva et sortit de sa chambre en T-shirt et en short. Elle descendit
dans la salle à manger où elle trouva Jonas, Teal’c, Freyko et son père. Jonas
la regarda en souriant mais ne lui fit aucun commentaire. Elle embrassa son père
et s’assit sur un pouf près de lui.
Sam : Leah et le colonel ne sont pas réveillés ?
Freyko : Non pas encore, on leur donne un dernier quart d’heure et on ira les
sortir des bras de Jania.
Jonas : Qui est Jania ?
Freyko : La déesse du sommeil.
Jonas : Sur la Terre on l’appelle Morphée…
Sam laissa Jonas et Freyko discuter de la reine des oreillers et se tourna
vers son père qui rêvait encore .
Sam : Bien dormi ?
Jacob : Pas trop, la chaleur était étouffante. Et toi ?
Sam : (en s’étirant ) super !
Jacob : Dis moi, tu aurais pu t’habiller un peu plus avant de descendre.
Sam : Oh c’est bon papa !
Sam regarda sa montre.
Sam : Bon j’y vais !
Jacob : Où ça ?
Sam : Réveiller le colonel !
Jacob : mais, ça fait à peine cinq minutes !
Sam : Oui mais après on va être en retard, et tu connais le colonel, il va lui
falloir au moins une heure avant de se lever !
X : Je vous remercie Carter !
Sam : Oh , mon colonel ! Vous étiez là ?
Jack : Ben oui, ça faisait une heure que j’étais réveillé et en vous entendant
descendre je me suis dit qu’il fallait peut être que je me lève.
Sam : Tu vois papa, j’avais raison !
Jacob haussa les épaules, il était soulagé car au moins sa fille n’était pas
montée seule dans la chambre de Jack dans cette tenue un peu trop légère à son
goût.
Jack s’assit à côté de Sam et la regarda. Lui au contraire trouvait que la
légèreté des vêtements de son second était profitable. Elle semblait ne rien
porter sous son T-shirt trop large et son short était très court et très
moulant. Sam s’aperçut que Jack la regardait avec insistance et lui fit un large
sourire. Elle se rendit compte au même moment qu’il n’était qu’en caleçon ce qui
ne le dérangeait pas le moins du monde.
Sam détourna les yeux, gênée, et tartina une tranche de pain de sauce bleu que
lui avait tendu Leah qui venait d’arriver.
Jack : Qu’est ce que c’est que vous étalez sur votre tartine Carter ?
Sam : Aucune idée mon colonel. Goûtez en premier comme ça vous me direz si c’est
bon !
Sam tendit sa tranche à son supérieur avec un large sourire.
Jack : Oui, comme ça si je m’empoisonne vous n’en mangerez pas c’est ça ?
Sam : C’est ça !
Jack : Pff… c’est bien parce que c’est vous Carter !
Jacob : C’est sûr que si ça avait été moi…
Jack : Tout à fait !
Jack porta le mélange à sa bouche, méfiant. Dès qu’il mordit dedans il
s’arrêta net, immobile. Il mâcha sa bouchée en regardant sa tartine bizarrement.
Sam : Mon colonel tout va bien ?
Jack : hm.. Mais c’est délicieux ce truc !
Leah : C’est du jus tonifiant, il est fabriqué à partir d’…
Sam : Ne vous fatiguez pas Leah , le colonel n’écoute déjà plus !
Jack venait de finir toute la tranche que Sam avait faite.
Sam : Eh ! Ma tartine !
Jack : Oh pardon ! Je vais vous en faire une autre.
Jack et Sam passèrent le reste du petit déjeuner à se faire des tartines sous
le regard amusé de Freyko et Leah.
Freyko emmena Jacob, Jonas et Teal’c vers dix heures au ministère, là bas ils
rencontrèrent l’ambassadeur Tok’ra. Ils passèrent ensuite toute l’après midi
dans la ville Jonas voulant à tout prix connaître la culture des Joshi de fond
en comble.
Leah, Jack et Sam partirent vers 11 heures, la jeune femme fit visiter tous ses
laboratoires aux militaires, ce qui dura 3 heures. Au bout d’une demie heure
Jack qui en avait marre s’était posé sur une chaise dans un coin et avait laissé
Sam et Leah discuter entre scientifiques, de toute façon il n’y comprenait
jamais rien.
A 14h donc, ils rentrèrent manger puis Leah les conduisit à la limite de la
ville. La bulle s’élevait au dessus de leurs têtes comme un immense mur concave
. Sam et Jack demeurèrent un instant interdits devant la paroi de verre. Ils
restèrent ici deux heures. Leah, fatiguée à cause de sa grossesse dormait dans
leur véhicule tandis que Sam faisait des tas de test et d’observations avec des
appareils compliqués qu’elle avait emportés de la Terre. Jack se sentant inutile
s’était allongé par terre, à même le béton puisqu’il avait vite compris qu’il
était impossible de trouver le moindre végétal sur Joshae. Aux questions de Sam,
Freyko leur avait expliqué qu’ils ignoraient tous comment leur était fournie leur
oxygène.
De retour chez Leah et Freyko.
Jonas : Enormément de Joshi fument des herbes qui sont l’équivalent du tabac sur
Terre. Ces herbes provoquent des cancers du poumon, et les cancers sont coûteux
à soigner ce qui embête beaucoup les autorités, qui évitent donc le plus
possible les recherches dans ce secteur. De plus la vente de ses herbes rapporte
beaucoup à l’état alors ils ne l’interdisent pas.
Jack : Mais ils risquent la vie de leur peuple pour de l’argent !
Teal’c : Ce n’est pas si différent de la Terre…
Sam : si Teal’c, sur Terre les autorités interdisent les herbes trop
dangereuses.
Teal’c : Mais le tabac…
Jonas : Quoi qu’il en soit toute cette société n’est gouvernée que par l’argent.
Les dirigeants de la ville sont tous des pantins apparemment maniés avec des
pots-de-vin considérables. Ils se la coulent douce pendant leur mandat et aux
élections suivantes le peuple les remplace par des personnes encore plus
corrompues. Les seuls Joshi qui ont daigné nous parler sont très extrémistes et
assez sectaires, pour eux tout est tout blanc ou tout noir, il n’existe aucun
juste milieu. De plus tout ce qui sort de la norme est bien vite jugé et classé.
Je peux vous dire que nous n’avons pas été regardé d’un très bon œil dans les
rues de Joshae.
Sg1 et Jacob étaient dans le salon, ils discutaient depuis quelques minutes
de leurs découvertes respectives, leurs hôtes étaient sortis, ils devaient aller
déclarer la grossesse de Leah et fixer une date pour l’accouchement. Les
naissances étant surveillées de très près par le dirigeant de la population et
celui des écoles.
Sam : De mon côté j’ai observé la bulle…
Jack : …longuement…
Sam : oui mon colonel ! Donc, j’ai observé la bulle, longuement, et j’ai en
effet constaté de profondes fissures qui semblent s’intensifier chaque jour. Je
vais en parler avec le Général Hammond car il faut prendre une décision très
vite, si nous n’agissons pas la bulle peut s’effondrer d’un moment à l’autre. Ce
qui m’embête le plus c’est que les risques sont énormes, même sur sa plus petite
intensité mon réacteur à naqquada peut tout faire exploser.
Jack : Et c’est avec cette bombe puissance dix que vous jouez tous les jours
dans votre labo ?
Sam : Puissance mille mon colonel .
Jack regarda Sam perplexe. L’idée que son major pouvait leur faire exploser
la tête à tout moment ne lui avait jamais effleuré l’esprit auparavant.
Freyko et Leah rentrèrent la mine réjouie. La naissance de leur bébé venait
d’être validée.
Jacob+Teal’c+Jonas : Félicitations !
Jack regardait Sam, Sam regardait Leah et tout le monde regardait Jack et Sam
qui n’avaient rien dit encore. Ils s’en aperçurent.
Jack : Euh oui, félicitation, occupez vous bien de ce monstre !
Sam : Félicitation, je vous envie beaucoup.
Sam avait dit ça sur un ton léger et personne n’y prit garde sauf Jack et
Jacob.
Jonas et Teal’c allèrent aider Leah à cuisiner, Freyko monta à ses laboratoires
qui se trouvaient au deuxième étage. Jacob partit prendre une douche et Sam se
réfugia dans sa chambre. Jack resta quelques minutes seul au milieu du salon, se
sentant ridiculement bête. Il repensa à ce que venait de dire son major et se
décida à aller la voir.
Toc, Toc, Toc …
Sam : Entrez.
Jack entra mais ne referma pas la porte derrière lui.
Sam était assise sur son lit, pianotant sur son ordinateur portable. En
voyant son supérieur arriver elle sauvegarda ses fichiers, juste à temps
d’ailleurs car Jack ferma l’écran de l’ordinateur pour attirer son attention.
Sam : Que puis-je pour vous mon colonel ?
Jacob qui passait dans le couloir s’arrêta près de la porte de la chambre en
entendant sa fille. Il tendit l’oreille, ce n’est pas qu’il voulait l’espionner
mais ça l’intéressait un peu tout de même… Et surtout il voulait enfin
comprendre les relations qu’elle entretenait avec son supérieur.
Jack : C’est à propos de ce que vous avez dit tout à l’heure.
Sam : Qu’est ce que j’ai dit ?
Jack : Vous savez de quoi je parle Sam. Le « je vous envie beaucoup ».
Sam : Ah ! çà…
Jack : Vous y tenez vraiment à ce bébé ?
Sam : J’ai toujours voulu être mère, c’est mon rêve.
Jack : Vous savez, c’est pas si simple que ça. Il y a la grossesse, les nausées,
les crises de colère, les crises de larmes, les disputes et ce ventre qui prend
de plus en plus de place dans le lit… Neuf mois c’est long. Ensuite il y à
l’accouchement, vous aller souffrir le martyr. Vous êtes la femme la plus
courageuse que j’ai jamais rencontré, mais tout ce que vous avez enduré avant ça
ce sera des chatouilles !
Sam sourit.
Jack : … Ensuite il va y avoir les nuits blanches, les tours de rôles, les
disputes, les doigts brûlés à cause du biberon trop chaud, les cernes de trois
kilomètres, les têtes d’enterrement, les couches à changer…. Et quand le bébé ne
pleurera pas vous aurez tout de même l’impression qu’il n’arrête pas car le
surmenage vous donnera des hallucinations. Sans parler des maux de tête.
Sam : Mon colonel ne vous donnez pas tout ce mal !
Jack : C’est que je tiens à vous prévenir !
Dans le couloir Jacob recommença à respirer normalement. Lorsqu’il avait
entendu Jack parler de bébé il avait eu du mal à trouver de l’air.
Dans la chambre Jack prit la main de son second délicatement dans les siennes.
Il la regarda, suivant les plis de ses doigts. Sam frissonna, rien que cette
petite caresse l’étourdissait. Elle était en plus très troublée de parler d’un
sujet aussi délicat avec lui.
Jack releva la tête vers le visage souriant de Sam.
Jack : Et même arrivée là vous n’aurez encore rien vu ! Il va falloir éduquer le
monstre. Et d’où les questions essentielles du style : Est ce que je m’y prend
bien ? Est ce qu’il est heureux ? Comment va t il être plus tard ? Et si je
m’était trompée depuis le début ? Est ce qu’il m’aime ?
Et ça encore se ne sont que les principales. Et en grandissant le petit aussi va
se poser des questions : Comment ça marche une voiture ? C’est quoi ton travail
? Comment vous vous êtes rencontrés toi et papa ? Tu en as eu beaucoup des
amoureux ? Qu’est ce que ça veut dire ___*censuré*___ ? Et la pire de toutes :
Comment on fait les bébés ?
Tous les parents se heurtent un jour ou l’autre à ces questions.
Pour celle de la voiture je pense que vous n’aurez pas trop de mal…
Sam rigolait franchement à présent et ça plaisait à Jack. Pourtant il
redevint soudain plus sérieux.
Jack : Et puis il va continuer à grandir, après la maternelle il va y avoir le
primaire, les copains et les premiers amours d’enfants. Vous allez commencer à
vous inquiéter pour votre bébé qui pousse trop vite, il va falloir faire
attention, les enfants ça touche à tout et ça aime beaucoup jouer sans se
soucier du danger…
Sa voix se brisa, il avait les larmes aux yeux. Sam vit de suite qu’il
pensait à Charlie.
Elle se colla contre Jack et l’entoura de ses bras, comme pour le protéger.
Il l’enlaça à son tour, la laissant faire. Sam le berça quelques minutes,
aucunes paroles ne furent échangées, pas besoin. Lorsque Jack releva la tête il
était apaisé, il se sentait beaucoup mieux. Il sourit à Sam .
Jack : Quoi qu’il en soit, parent c’est et ce sera toujours le plus dur métier
du monde.
Sam : Vous ne m’avez pas encore persuadée.
Jack : Même avec l’accouchement ?
Sam : Même avec l’accouchement, les couches, les nuits blanches, les crises de
larmes, les questions essentielles et les questions stupides, les biberons trop
chauds…
Jack : Même avec la grossesse ?
Jack glissa une main sur le ventre à Sam, elle se redressa un peu. Ils ne se
quittaient plus des yeux.
Sam : au contraire… Il ne me manque plus qu’à trouver un homme, un qui me
protègera, qui m’aidera, qui me soutiendra, qui ira faire les courses, qui
préparera les biberons, à qui je plairai malgré mon énorme ventre, qui me
calmera, qui me tiendra la main pendant l’accouchement, qui me chuchotera des
mots doux, qui répondra aussi aux questions, qui se posera des questions, qui me
rassurera… Qui m’aimera.
Sam déposa ses lèvres sur celle de Jack, la réaction ne se fit pas attendre,
il la fit basculer doucement sur le lit en l’embrassant. Il se plaça sur elle et
il plongea son regard dans le sien, ils comprirent tous les deux qu’il pouvait
réellement se passer quelque chose.
Leur étreinte aurait pu s’éterniser si un bruit ne s’était pas fait entendre
dans le couloir. Ils se redressèrent d’un seul coup, attentifs au moindre son.
Sam se leva , rajusta ses vêtements et alla ouvrir la porte entrebâillée.
Elle découvrit avec stupéfaction son père de l’autre côté, il ne rigolait pas du
tout.
Sam non plus.
Sam : Papa ! Qu’est ce que tu fais là !!
Jacob : Je m’inquiétais !
Sam : Tu t’inquiétais ?!
Jacob : Oui, je ne savais pas où était Jack et en passant devant ta chambre j’ai
surpris votre conversation.
Sam : Tu nous as espionné !
Jacob : Non, j’ai juste un peu écouté, pour m’assurer que tout allait bien et
qu’il ne t’embêtait pas !
Jack s’avança, souriant, les bras croisés.
Jack : Bonjour la confiance !
Jacob : Je suis désolé mais je suis incapable de vous faire confiance ! En
mission j’ai laissé ma vie entre vos mains plusieurs fois, d’accord, ça je peux.
Mais quand il s’agit de vous laissez seul avec ma fille, pas question ! Et
arrêtez de sourire bêtement, en plus vous avez du rouge à lèvre sur la bouche !
Vous êtes en train de mettre la carrière de Sam en l’air !
Sam : Papa tais toi, je t’interdis de t’en prendre à lui ! Je suis responsable
de mes actes et ce qui se passe entre le colonel et moi, s’il se passe quelque
chose, ça ne te concerne pas !
Jacob : Très bien, fais comme tu veux, mais je t’aurais prévenu !
Jacob parti en claquant la porte. Sam resta interdite quelques instants. Elle
leva ensuite les yeux vers Jack qui s’était rapproché d’elle.
Sam : Il ne vous aime pas beaucoup je crois.
Jack : Peut être qu’il n’a pas tord.
Sam : Pardon ?
Jack : Oui, à propos de votre carrière.
Sam : Oh je vous en prie, ne me dites pas qu’il vous a convaincu ? Vous savez,
personne n’est irremplaçable, s’ils me renvoient ils retrouveront un autre major
pour votre équipe.
Jack : Je ne veux pas un autre major ! S’ils vous virent ils me virent avec !
Pour moi vous êtes irremplaçable Sam.
Sam : Ne dites pas ça !
Jack : Pourquoi ?
Sam : Vous risquez de le regretter, ou pire, il va falloir faire comme si rien
n’avait été dit, comme si rien ne s’était passé, il va falloir oublier.
Jack : Non, je ne ferai pas la même erreur deux fois. J’assume, ce qui est dit
est dit, on ne l’oubliera pas, je vous aime, on ne va pas faire comme si rien ne
s’était passé, on s’est embrassé, on s’est…
Sam : Qu’est ce que vous avez dit ?
Jack : « On s’est embrassé »!
Sam : Non pas ça ! Avant !
Jack : « On ne l’oubliera pas » ?
Sam : Non, après.
Jack : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Sam : Mon colonel !
La voix de Teal’c se fit entendre en bas : O’Neill, major Carter, le dîner est
prêt !
Sam pointa un doigt sur le torse de Jack.
Sam : On en reparlera, et pas question de vous défiler !
Ils sortirent tous les deux, Jack derrière, un immense sourire aux lèvres.
Le repas fut plutôt silencieux, surtout entre Sam et son père. Seuls Jonas et
Freyko discutaient des coutumes de Joshae. Après avoir mangé tous montèrent dans
leurs chambres sauf Jack, Freyko, Leah et Sam. Les deux jeunes femmes s’étaient
assises à côté sur les canapés du salon, elles discutaient de la grossesse et
des envies de Sam d’avoir un enfant. Sam avait posé sa main à plat sur le ventre
de Leah, s’émerveillant à chaque mouvement du bébé. Freyko et Jack arrivèrent à
ce moment là, ils tenaient dans leurs mains une boisson dorée. Ils tendirent des
verres aux deux femmes qui les remercièrent.
Sam : qu’est ce que c’est ?
Jack : D’après ce que j’ai compris c’est l’équivalent de l’hydromel sur Terre.
Leah : Ici on appelle ça du Loylante . C’est un aphrodisiaque.
Sam qui allait porter son verre à ses lèvres arrêta son mouvement. Jack
écarquilla ses yeux. Freyko rigola de la réaction des deux militaires.
Freyko : Ne vous inquiétez pas, il faut en boire plusieurs verres pour que ça
ait un quelconque effet !
Sam et Jack se déridèrent.
Sam : Vous connaissez mon père depuis longtemps ?
Freyko : Non, en fait je connais Selmac depuis quarante ans environ.
Jack : Quarante ans ! Mais… Quel âge avez vous ?
Freyko : Je vais avoir soixante cinq ans et Leah en a seulement cinquante quatre
.
Sam : Waw ! Sur Terre on vous aurait donné environ trente ans à vous et vingt à
Leah !
Leah : Oui, sur Joshae il y a bien des années les scientifiques ont réussi à
repousser le sclérose des cellules.
Jack : Pardon ?
Sam : Ils vieillissent deux fois moins vite que nous !
Freyko :trois fois. C’est d’ailleurs un gros problème car il y a de plus en plus
de monde sur Joshae, nous vivions plus longtemps sans pour autant réduire notre
taux de natalité. Il n’y aura bientôt plus de place sous la bulle. Les autorités
ont commencé à construire des immeubles pour pouvoir loger tout le monde mais à
la longue cela reviendra au même.
Leah : Freyko et moi, nous ne sommes qu’au tiers de notre vie, pour des Joshi
nous avons notre premier enfant très tôt. Vous n’avez pas d’enfants Samantha ?
Jack s’inquiéta de la réaction de Sam mais celle ci était souriante.
Sam : non.
Leah : Vous n’en voulez pas ?
Sam : Si, c’est mon rêve, mais, on va dire que je n’ai pas trop le temps de m’y
consacrer en ce moment, j’ai beaucoup de travail.
Jack : Les vacances arrivent Carter, ne désespérez pas...
Sam esquissa un petit sourire mais fit semblant de ne pas avoir entendu la
remarque de son supérieur.
Freyko : Je crois que Jacob aimerait beaucoup avoir des petits enfants.
Sam : Mais il en a déjà , de mon frère Mark.
Leah : Mais il a dit qu’il attendait avec impatience que vous vous décidiez à
votre tour.
Sam : Le problème c’est que mon père et moi nous ne nous entendons pas très bien
et je ne pense pas qu’il approuvera le choix que j’ai fait.
Freyko : Qu’avez vous choisit ?
Sam : Le père, je pense en avoir trouvé un parfait seulement mon père et lui ne
se supportent pas.
Sam souriait innocemment, Jack la regarda stupéfait .
Jack : Vous avez trouvé un père ?
Sam : Oui.
Jack fit semblant de ne pas comprendre.
Jack : Je le connais ?
Sam : très bien, il adore la pêche, le Minnesota, les placards sombres et
étroits, la gelée verte, je le connais depuis à peut près six ans.
Jack : Vous pensez que ça suffit pour lui faire l’honneur d’être le père de
votre bébé ?
Sam : L’honneur ? Je le supplierais d’accepter plutôt !
Jack : Vous ne lui en avez pas encore parlé ?
Sam : Non, j’ai peur de sa réaction, je ne suis pas sure qu’il tienne à moi
autant que je tiens à lui…
Jack ne répondit rien, bien sur qu’il l’aimait, il l’aimait à tel point qu’il
ne se souciait pas d’être renvoyé, de n’être plus qu’une moitié d’homme, il ne
se souciait même plus de mourir si elle lui rendait son amour.
Sam essaya de cerner les pensées de Jack mais il était beaucoup trop fort pour
masquer ses sentiments. Elle se tourna donc vers leurs hôtes qui avaient observé
leur petit manège en silence, comprenant parfaitement de quoi il s’agissait.
Sam : Quel nom allez vous donner à votre bébé ?
Freyko : Et bien si on prend une fille nous l’appellerons Naocha et si nous
prenons un garçon ce sera Torza.
Jack : comment ça si vous « prenez » ?
Leah : Oui, si nous choisissons une fille ou un garçon.
Sam : Parce que vous pouvez choisir ?
Freyko : Oui, pas vous ?
Jack : Non, on peut savoir à l’avance ce que ça sera mais on ne décide pas du
sexe de notre enfant, c’est contraire à la nature. Ce sont vos scientifiques qui
ont encore trouvé comment modifier ça ?
Sam posa sa main sur le genou de son supérieur pour qu’il se calme, il
s’était un peu trop emporté là. Jack la regarda et elle lui fit un sourire
apaisant.
Jack : Excusez moi je me suis emporté, c’est juste que je trouve ça immoral.
Leah : Ce n’est rien. Oui effectivement ce sont les chercheurs qui ont découvert
comment modifier les gènes, mais cela fait déjà très longtemps.
Sam : En fait à ce jour vous êtes tous génétiquement modifiés.
Freyko : Oui.
Un silence s’installa, Sam n’avait pas retiré sa main du genou de Jack ce qui
ne le dérangeait pas du tout. La jeune femme se mit à bayer, bientôt suivie par
Leah.
Jack :Vous êtes fatiguée Carter, il est temps d’aller se coucher.
Sam : à vos ordres mon colonel…
Jack se leva et prit Sam par la main pour l’aider à se relever à son tour.
Ils dirent bonne nuit à Freyko et Leah et montèrent au deuxième étage. Une fois
arrivés devant leurs chambres ils hésitèrent.
Jack : Bon et bien nous y voilà.
Sam : Oui…
Jack : Vous savez Carter ; pour ce que vous avez dit tout à l’heure, concernant
le père de votre enfant…
Sam : Oui ?
Jack : Eh ben je voulais vous dire que c’est un bel enfoiré s’il ne vous aime
pas au moins autant que vous l’aimez, et qu’il ne vous mérite pas. Si vous
voulez je peux lui casser la figure.
Sam : Non, je ne veux pas que vous me l’abîmiez.
Sam dit ces dernières paroles en passant une main sur la joue de Jack,
celui-ci ferma les yeux lentement laissant la jeune femme observer son visage
paisible.
Sam se recula et s’adossa contre la porte de sa chambre. Jack rouvrit les yeux.
Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, le faire entrer ? Elle en
avait terriblement envie mais elle ne savait pas si c’était une bonne idée. Les
mêmes pensées traversaient l’esprit du colonel. Ils hésitèrent ensembles
quelques minutes. La jeune femme se décida enfin.
Sam : Vous entrez ?
Jack : Non.
Sam : Pourquoi ?
Jack se rapprocha très près d’elle. Effleurant ses lèvres du bout des doigts.
Jack : Ce n’est pas que je n’en ai pas envie, au contraire même… Mais je ne sais
pas si c’est une bonne idée.
Sam : Non, bien sûr ce n’est pas une bonne idée mais j’ai osé espérer que vous
accepteriez, parce que moi aussi j’en ai très envie.
La voix de Jacob s’éleva dans la chambre d’à côté.
Jacob : Je ne dors pas !
Sam et Jack sourirent en même temps. Jack se pencha pour déposer un baiser
sur les lèvres de son second mais Sam ouvrit la porte de sa chambre et lui
échappa.
Sam à voix basse : il ne dort pas…
Jack Souriant : Bonne nuit Sam.
( à Jacob) : Jacob je vous déteste !
Sam referma la porte en rigolant, elle resta immobile quelques instants pour
entendre son colonel de l’autre côté. Il y eu le bruit d’un soupir, puis des
pieds qu’on traîne et enfin une porte qui se ferme doucement. Sam soupira à son
tour, se déshabilla et se glissa sous les couvertures cramoisies.
Le lendemain matin. 8 heures.
Sam se réveilla en sursaut, quelqu’un était assit près d’elle sur son lit.
Elle se frotta les yeux et distingua son colonel qui avait un large sourire aux
lèvres.
Jack : Bien dormi ?
Sam : Oui, mais pourquoi m’avez vous réveillé ? Elle regarda sa montre. Il n’est
que 8h !
Jack : Je sais mais le général Hammond vient de nous joindre , il voudrait
connaître les détails scientifiques de l’histoire.
Sam : Le général ? Mais comment a t- il fait ?
Jack : J’ai pas tout compris, grâce à un appareil Tok’ra que lui a prêté Anise
je crois.
La moue boudeuse de Jack charma Samantha. Elle s’assit dans le lit mais les
couvertures glissèrent de sa poitrine et elle se rendit compte qu’elle était
nue. Jack aussi le remarqua. Il détourna le regard.
Sam : Oh mon dieu ! Excusez moi !
Jack : Mais y a pas de quoi !
Jack dirigea ses yeux avec prudence à nouveau vers elle pour s’assurer
qu’elle s’était recouverte. Sam était rouge de confusion, comme les draps.
Sam : Je suis vraiment désolée.
Jack ; Et bien pas moi…
Sam : Mon colonel !
Jack : Quoi ? C’est vrai !
Sam baissa le regard, son cœur recommença à battre normalement et la couleur
quitta ses joues. Jack l’observait toujours, essayant de graver dans sa mémoire
l’image de ses seins si parfaits.
Sam : Mon colonel ?
Jack : Oui ?
Sam : Je devrais peut être m’habiller pour aller parler au général ?
Jack : Oui, c’est plus judicieux en effet.
Sam : Mon colonel ?
Jack : Oui ?
Sam : Pour que je m’habille il faudrait que vous sortiez.
Jack : Ah oui bien sûr !
Et Jack sortit. Sam soupira et se changea en vitesse, lorsqu’elle ouvrit la
porte il l’attendait derrière.
Ils descendirent en silence tous les deux. Les autres se trouvaient déjà dans le
salon, ainsi que Leah et Freyko qui servaient à boire à tout le monde. Sam
embrassa son père.
Jacob : Vous en avez mis du temps. Qu’est ce que vous faisiez ?
Sam : Bonjour papa !
Jacob haussa les épaules. Il ne voulait même pas savoir se qu’ils faisaient
en fait.
Sam se posta devant une sorte d’ordinateur portable miniature que Jacob avait
emporté avec lui à travers la porte. L’image du général Hammond s’étalait sur
l’écran plat de l’appareil. La scientifique s’installa sur un tabouret devant
lui et les autres l’entourèrent.
Elle fit un résumé détaillé au général, celui ci l’écouta avec attention
jusqu’au bout.
H : Donc major il faut agir au plus vite si j’ai bien compris ?
S : Oui. Mais il y a d’énormes risques.
Jacob : Mais de toutes façons Joshae est condamnée si nous ne faisons rien.
Sam : c’est vrai.
H : Alors il faut le faire. Major, en cas d’explosion de la bulle, aurez vous
le temps de faire évacuer la planète ?
Tous les visages se tournèrent vers Sam. Ils n’avaient pas envisagé le fait
qu’ils seraient peut-être coincés ici en cas d’échec. Sam ne broncha pas.
Sam : C’est impensable mon général. Il faudrait commencer à évacuer tous les Joshi de suite et cela prendrai au minimum deux jours, malheureusement la bulle
peut céder d’un instant à l’autre.
H: Oui je m’en doutait, d’autant plus que trouver une planète d’accueil est
difficile ces temps ci. Et vous, vous pourriez atteindre la porte ?
Sam : Non plus. Les bordures de la bulles se trouvent trop éloignées du centre
de la ville où est gardé le Stargate. Et j’ai calculé qu’il y aurait une minute
entre le moment où la bulle exploserait et le moment où l’air envahirait toute
la ville.
H : Il faudrait donc que quelqu’un d’autre active le réacteur à Naqquada pour
que SG-1 et Jacob puisse partir avant. Je ne veux pas risquer de perdre ma
meilleure équipe et un de mes alliés les plus précieux.
Freyko : Nous pourrions le faire Leah et moi.
Sam : Je crains que cela soit impossible, il me faudrait une dizaine de jours
pour vous apprendre ne serait ce que les bases du fonctionnement de l’appareil .
Hammond inquiet : Vous avez une solution major ?
Sam : Oui, je reste sur Joshae pour activer le réacteur pendant que le reste de
l’équipe et mon père retournent sur Terre.
Un silence se fit. Jack leva la tête lentement vers Samantha, elle n’avait
pas bougé et fixait l’écran d’un regard vide. Il se rendit compte soudain de ce
qu’elle venait de dire.
Jack : Il n’en est pas question.
Tout les visages se tournèrent vers lui sauf celui de Sam.
Sam : Mon colonel c’est la seule…
Jack : Je sais mais je reste aussi alors.
Sam regarda vers lui pour être sure de ce qu’il avait dit.
Sam : Vous ne me serez d’aucune aide monsieur.
Jack : Je sais mais il me serait impossible d’attendre de l’autre côté de la
porte sans savoir si vous êtes morte ou vivante. Je crois que vous me comprenez
non ?
Sam : Oui, mais je préfèrerais vous savoir en sécurité sur Terre.
Jack : je ne vous laisserai pas, je reste que vous le vouliez ou non.
Sam baissa les yeux, le ton de Jack était sans appel.
Sam : Bien mon colonel.
H : Major vous pensez pouvoir faire ça quand ?
Sam : Demain, il faut encore que j’affine le réacteur.
H : Bien, alors demain matin à huit heures je veux que le reste de l’équipe
ainsi que vous Jacob, soyez rentrés à la base. Occupez vous de prévenir les
autorités Joshi le plus vite possible. Major Carter, Colonel O’Neill, bonne
chance !
Tous : Merci Général !
Jacob éteignit l’appareil et l’image du général Hammond disparut de l’écran
instantanément. Leah brisa le silence.
Leah : Samantha je peux vous aider dans vos travaux si vous le désirez. Mes
laboratoires se trouvent au dernier étage.
Sam : C’est très gentil, je vous accompagne .
Les deux jeunes femmes montèrent dans les laboratoires bientôt suivies par
Freyko.
Les 4 autres s’assirent dans le salon, l’air grave. Jack pensait à Sam et à
leurs chances de survie, Jonas pensait au courage des deux militaires, Teal’c
pensait que personne ne méritait plus de respect que ses amis et Jacob
réfléchissait à la réaction de Jack.
Aucun ne se regardait, ils restèrent un bon quart d’heure ainsi jusqu'à ce que
Jacob émerge le premier.
Jacob : George à raison, il faut prévenir les autorités. J’y vais.
Jonas : Moi aussi, je ne supporterai pas de rester ici.
Teal’c : Je viens avec vous .
Jack : Pas moi.
Les trois autres le regardèrent sans rien dire. Ils comprenaient très bien que
le colonel n’ai envie de voir personne. Il avait les yeux rivés sur ses mains.
Jacob : C’est entendu, nous allons voir l’ambassadeur Tok’ra qui avertira le
plus haut dirigeant, cela nous prendra peut être la journée.
Jack : Oui.
Teal’c et Jonas sortirent de la pièce mais Jacob resta, il regardait Jack qui
faisait semblant de ne pas s’en apercevoir.
Jacob : Pourquoi ?
Jack : Pourquoi quoi ?
Jacob : Vous n’êtes pas obligé de rester avec elle alors pourquoi ?
Jack : Vous savez très bien pourquoi Jacob.
Jacob : Non, je ne le sais pas.
Jack soupira, il n’avait pas envie de jouer à ce petit jeu là avec lui, pas
maintenant. Il se cala au fond du canapé tout en évitant de lever les yeux vers
le général qui se tenait devant lui.
Jack : Parce que…
Jacob : Oui ?
Jack : Parce que je ne supporterais pas de la perdre, pas déjà.
Jacob regarda le colonel O’Neill différemment. Il avait pensé jusque là que
cet homme allait faire souffrir sa fille, car il savait qu’elle était très
amoureuse de lui. Il croyait que Jack ne ressentait rien pour elle mais ses
dernières paroles le touchèrent plus qu’il ne s’y attendait. Le général sortit
de la maison sans rien dire. Jack soupira une nouvelle fois et alla se poster
devant la fenêtre du salon. Il observa le petit jardin artificiel
qu’entretenaient Leah et Freyko. Il resta ainsi longtemps.
Sam de son côté n’arrivait pas à travailler normalement. Elle se trompait dans
ses branchement, racontait n’importe quoi, confondait ses mots… Freyko était
obligé de la surveiller constamment et de lui poser deux fois les mêmes
questions. Au bout d’une demie heure, Sam était exténuée, Leah s’approcha d’elle
et lui chuchota à l’oreille quelques mots. Sam acquiesça et sortit du
laboratoire.
Freyko : Qu’est-ce que tu lui as dit ?
Leah : Je lui ai dit d’aller lui parler.
Le Joshi sourit tendrement à sa femme. Il la trouvait extraordinaire. Il
savait qu’il n’avait presque aucun chance de voir son enfant grandir et de finir
sa vie avec Leah mais il l’aimait et leur amour partagé l’aidait à rester fort.
Jack avait posé son front contre la vitre glacée, il n’arrivait plus à
réfléchir. Il sentit soudain une main sur son dos. Il sourit malgré lui.
Sam se rapprocha jusqu’à placer sa tête contre son épaule, elle glissa ses mains
autour de la taille de son supérieur et ferma les yeux.
Jack : Pourquoi tout est toujours aussi compliqué ? Pourquoi maintenant faut il
qu’on se sépare avant même d’avoir eut notre chance ?
Jack se retourna et prit la jeune femme dans ses bras. Ce geste protecteur la
rassura.
Sam : Il y a encore un espoir que la bulle n’explose pas. Une chance sur…
Jack : Dix ?
Sam ne dit rien. Sur trente, une chance sur trente.
Sam : Vous n’étiez pas obligé .
Jack : De rester ? Je n’aurai pas pu vous attendre de l’autre côté de la porte.
Pour vous ça aurait été facile bien sur, mais moi, si jamais il vous était
arrivé quelque chose, il aurait fallu que je vive sans vous. Et ça, c’est
beaucoup plus dur que de mourir.
Sam leva la tête lentement, pour vérifier de sa sincérité et ce qu’elle vit dans
ses yeux l’apaisa complètement. Elle l’embrassa doucement et il répondit
volontiers à ce baiser.
Ils se quittèrent quelques minutes plus tard, Samantha remonta au laboratoire
pour finir son travail et Jack passa sa journée à marcher dans la ville.
Il ne rentra qu’à la nuit tombée, dans la maison tout le monde était déjà là,
autour d’un repas un peu plus consistant que d’habitude.
Jack s’assit sans un mot et mangea en écoutant les conversations.
Jonas : Tout est prêt pour demain, les autorités ont abdiqué en fin de compte.
Teal’c : Ils n’avaient pas vraiment le choix.
Sam : Sans aucun compromis ?
Jacob : Et bien, il y aura juste quelques mesures de sécurité.
Jonas : Mais tous les autres habitants de la ville seront cloîtrés chez eux .
Sam : Qu’est ce que tu entends par quelques mesures de sécurité papa ?
Jacob : Oh, juste deux ou trois militaires sans importance au cas ou…
Jonas baissa les yeux et Teal’c haussa le sourcil droit.
Sam et Jack se regardèrent, méfiants.
Le lendemain, 8h15 :
Jack : « Juste quelques mesures de sécurité », « deux ou trois militaires sans
importance » il avait dit non ?!
Lorsque Sam et Jack étaient arrivés à l’endroit où le réacteur devait être
enclenché, ils avaient découvert une véritable armée déployée autour d’eux. A
leur tête se trouvait Antiuash, la commandante des forces de l’ordre de Joshae.
Elle posa tout un tas de questions sur la sécurité et les risques d’explosion à
Samantha qui commençait à s’énerver. Jack lui vint en aide en coupant court à la
conversation et en emmenant son second vers le réacteur qui était à l’écart. Un
dispositif avait été mis en place autour de l’appareil et des hommes braquaient
des armes orange vif sur eux.
Jack grimaça et se retourna vers Sam.
J : Vous êtes sûre de vous Carter ?
S : On en a déjà parlé mon colonel, c’est la seule solution, leur seul espoir !
J : Oui mais on ne peut pas dire que les Joshi soient des gens très ouverts ou
même très accueillants, exceptés Leah et Freyko bien sûr.
S :Justement, pensez à eux et à leur bébé, ils ont le droit d’avoir une vie
heureuse eux aussi non ?
J : oui mais encore faudrait il que la bulle n’explose pas !
S : Mon colonel ! Il faut essayer au moins !
Jack baissa les yeux, il savait pertinemment qu’elle avait raison mais il ne
voulait pas croire que ça pourrait s’arrêter là, si bêtement à cause d’une
expérience ratée.
Jack : Arrg ! Je déteste les Tok’ra ! Et plus particulièrement votre père Carter
! Pourquoi est ce qu’il est venu nous voir nous ? Ils ont plein d’alliés
partout dans l’univers alors pourquoi nous ?
L’emportement de Jack fit apparaître un grand sourire sur le visage de son
second ce qui eut pour effet de le calmer. Il la regarda profondément, comme il
n’avait jamais osé avant et il mit dans son regard toutes les choses qu’il ne
lui avait jamais dites.
J :Sam, vous savez, dans votre chambre la dernière fois, je vous ai dit que je
vous…
Sam : Je sais, mon colonel j’ai très bien entendu ce que vous m’aviez dit. Je
voulais vous faire répéter juste pour être sûre que ce soit bien ça mais
maintenant je n’ai plus besoin de preuve. Moi aussi je vous aime.
Malgré les soldats d’Antiuash qui commençaient à s’impatienter, malgré les
hauts dirigeants qui avaient les yeux braqués sur eux, malgré Leah et Freyko qui
étaient juste à côté, Jack s’approcha de Sam, la prit dans ses bras et
l’embrassa. Ce n’était pas un baiser timide comme les autre fois, s’était un
baiser fougueux, ardent comme ceux que l’on fait avant un long voyage. Le
dernier baiser du dernier voyage.
Ils se séparèrent souriants, comme si cet échange leur avait redonné courage.
Pourtant, Sam était persuadée que la bulle ne tiendrait pas le coup et Jack s’en
doutait aussi mais ce baiser public avait réveillé tout l’espoir qui dormait en
eux. La jeune scientifique se dirigea vers son réacteur et fit un signe de tête
à Antiuash qui ordonna à ses hommes de tenir leur position. Jack vit du coin de
l’œil Freyko prendre Leah dans ses bras. Le colonel se plaça derrière Sam qui
lui en fut très reconnaissante, elle se sentait moins seule. Elle appuya sur
plusieurs boutons simultanément, vérifia ce qui s’affichait sur ses cadrans et
poussa un petit levier rouge. Un énorme bruit sourd se fit alors entendre, le
sol trembla sous la ville et tout le monde tomba à terre. Personne ne cria,
toutes les personnes présentes avaient les yeux rivés vers la bulle. Celle ci
avait vibré après la secousse, il n’y avait aucun bruit, tous retenaient leur
souffle. Sam pensa un quart de seconde qu’ils avaient réussit mais soudain, les
parois de verre volèrent en éclat. Jack rampa rapidement jusqu’à son second et
se plaça au dessus d’elle pour couvrir son corps mais rien ne se passa. La bulle
avait explosé d’une façon si violente que le verre s’était transformé en
poussière très fine qui tombait en tourbillonnant. Jack se pressa contre Sam. Il
savait qu’il ne leur restait plus que trente secondes environ avant que
l’atmosphère extérieure envahisse totalement la ville. Ensuite ils
suffoqueraient. Il plongea son regard dans le sien, et vit qu’une larme coulait
sur sa joue, il l’arrêta avant qu’elle n’atteigne les lèvres de son second.
Le temps passa et Sam fronça les sourcils. Ce serait elle trompée ? Au moins
deux minutes venaient de passer. Jack tout aussi étonné se releva prudemment et
aida la jeune femme à en faire autant. Ils s’avancèrent lentement, leurs pas
soulevant la poussière scintillante de verre. Les militaires et les hauts
dirigeants levaient la tête un par un, l’air hagard. Sam s’approcha de Leah et
Freyko qui s’étaient remis debout à leur tour et leur demanda s’ils allaient
bien. Tout le monde leva la tête à l’endroit où s’était trouvée la bulle et ils
découvrirent un ciel d’un bleu magnifique. Les Joshi, qui voyaient la voûte
céleste pour la première fois de leur vie commencèrent à s’exclamer et peu à peu
des cris de joie montèrent, faisant sortir la population qui était encore
calfeutrée dans les habitations. Jack souriant s’avança vers Leah, Freyko et
Sam.
Jack : Carter, une explication ?
Sam :Et bien il semblerait, mon colonel, que contrairement à ce que racontaient
les Tok’ra et l’histoire Joshi, l’air à l’extérieur de la bulle soit totalement
respirable.
Jack : Il semblerait ?
Sam lui fit signe d’attendre et pianota rapidement sur un appareil qui
ressemblait beaucoup à la tête du général Hammond d’après O’Neill.
Elle sourit en voyant les résultats attendus s’inscrire.
Sam : Oui, c’est bien cela. L’air n’est pas du tout toxique.
Freyko alla annoncer la bonne nouvelle aux dirigeants qui se remettaient de
leurs émotions.
Une demie heure plus tard Jack et Sam avaient plié leurs bagages et saluaient
Antiuash et les autres dirigeants qui n’arrêtaient pas de les remercier
chaleureusement.
Freyko : Vous êtes les bienvenus dans notre maison, revenez quand vous le
voudrez.
Jack : Merci, c’est très généreux de votre part. Je suis ravi d’avoir fait
votre connaissance
Sam : Moi aussi d’autant plus que nous avons passé un agréable séjour sur Joshae
grâce à votre accueil.
Leah : C’est normal après ce que vous venez de faire pour notre population .
Jack : Personnellement j’aime beaucoup votre chambre rouge !
Sam rougit légèrement. Leah et Freyko rirent de bon cœur face à sa gêne.
Sam : Donnez nous de vos nouvelles et des nouvelles de votre bébé aussi.
Leah : Promis.
Jack : Et bonne chance parce qu’un enfant ce n’est pas toujours facile. Avec les
biberons embarrassants, les questions trop chaudes…
Sam : Vous voulez dire les questions embarrassantes et les biberons trop chauds
non ?
Jack : Euh oui, c’est ça ! Remarquez, ça marche dans les deux sens si on y
réfléchit bien…
La remarque fit sourire tout le monde et après un dernier au revoir les deux
militaires passèrent la porte.
Le lendemain, Terre, Base de Cheyenne mountain. 10h10
Jacob : dix minutes de retard ! Il le fait exprès ?
Personne ne répondit. Le colonel O’Neill était en retard comme à son habitude
mais ce qui énervait le plus Jacob c’était que personne ne semblait s’en
inquiéter. Le général Hammond profitait de ce temps libre pour lire un rapport,
Jonas conversait avec Teal’c sur la meilleure façon de faire des muffins et
Samantha souriait bêtement, le regard rêveur. Son père aurait donné tout ce
qu’il avait pour savoir à quoi elle pensait.
Depuis quelques minutes la jeune femme revoyait toute sa garde robe pour
décider de ce qu’elle emporterait lors de ses prochaines vacances.
Un bruit la fit sursauter.
Jacob : Je t’ai posé une question Sam !
Sam : Excuse moi, je n’ai pas suivi, tu disais ?
Jacob : A quoi tu penses ?
Sam : Je me demandais : il fait chaud en cette saison dans le Minnesota ?
Jacob : Pardon ?
Jack : Oui, la température y est parfaite !
Sam se retourna et vit son supérieur qui s’asseyait à ses côtés. Elle lui
adressa son plus joli sourire. Et le débriefing commença. Jacob et Jonas
parlèrent tour à tour puis Sam exposa son point de vue sur l’atmosphère de
Joshae.
Sam : Je pense en fait que les Goa’uld n’avaient pas construit la bulle pour
protéger les Joshi de l’air extérieur mais plutôt pour se protéger eux même. Il
devait y avoir quelques chose dans la composition de cette atmosphère qui était
nocif pour leur santé. Il faudrait pouvoir étudier plus profondément cette
hypothèse.
Jack : Pas question !
Hammond : Pardon ? Vous avez quelque chose à dire colonel ?
Jack : Ben oui, vous nous aviez promis des vacances, on va pas retourner sur
cette planète de suite !
Jacob : Mais vous n’êtes pas obligé de suivre ma fille, elle peut y retourner
seule…
Jack : Non ! Je ne veux pas qu’elle y retourne ! Pour une fois qu’elle avait
accepté de venir avec moi dans le Minnesota… Carter, vous aviez promis !
Sam : Mais je compte bien venir, ne vous inquiétez pas, j’allais juste demander
au général de bien vouloir envoyer une équipe pour faire des tests là-bas, Sg11
serait parfaite !
Jack : Ah vous m’avez fait peur, j’ai cru un instant que vous vous défiliez.
Sam : Non, je ne voudrais surtout pas rater ça…
Le général Hammond cachait avec peine un sourire.
H : Bien, je vois que vous avez des projets, je m’occupe d’envoyer Sg11 sur
Joshae, vous êtes en vacances pour deux semaines. Rompez !
Jacob rattrapa sa fille avant qu’elle ne sorte.
Jacob : Ne me dis pas que tu pars en vacances avec lui ?
Sam : Si, et je ne vois pas où est le problème, le général n’a fait aucun
commentaire il me semble ?
Jacob : Je ne parle pas seulement de la règle de non-fraternisation, il y a
aussi le fait qu’il est beaucoup plus vieux que toi et que tu mérite beaucoup
mieux !
Sam : Alors écoute papa, Jack est l’homme le plus merveilleux, le plus courageux
, le plus tout ce que tu veux, que j’ai jamais rencontré. Et en plus, je suis
amoureuse de lui alors maintenant tu vas me laisser partir. Ah oui, j’allais
oublier : je compte bien profiter au maximum de ces quinze jours pour rattraper
les années perdues !
Sam embrassa son père, lui souhaita un bon voyage et tourna les talons.
Jacob se tourna vers le général Hammond, l’air surpris.
H : ça au moins c’était clair !
Jacob : Tu crois qu’elle va vraiment le faire ?
H : Bien sur ! Et elle aura raison ! Pourquoi est ce qu’elle s’en priverait ? En
plus ça fait un bon moment que je ferme les yeux pour de nombreux couples au
sein de la base alors pour tous les deux !
Jacob sortit de la salle abasourdit par le tour que prenaient les choses.
Sam arriva sur le parking de la base avec un peu de retard, son colonel lui
avait donné rendez pour dix minutes plus tôt mais elle avait eu du mal à
rassembler tout son courage. Elle avait très envie de partir avec lui, elle en
avait souvent rêvé même, mais maintenant que c’était réel elle avait peur. La
peur du premier rendez vous, cette angoisse qui noue le ventre jusqu’à ce qu’on
l’aperçoive, enfin, et qu’on fonde devant son sourire, cette même peur la
tiraillait depuis qu’elle avait quitté le débriefing.
Elle le vit, il était assit sur le capot de sa voiture, la cherchant des yeux.
Lorsque leurs regards se croisèrent ils furent tous les deux rassurés. Jack avait
cru un instant qu’elle ne viendrait pas. Sam s’approcha de lui en reprenant peu
a peu de l’assurance.
Jack : Vous êtes en retard Carter…
Sam : Excusez moi, j’ai hésité entre mon maillot de bain deux pièces et le une
pièce.
Jack : J’espère que vous avez pris le deux pièces, ça serait dommage que vous
ayez des marques de bronzage.
Sam fit le tour de la voiture et s’installa place passager, Jack s’assit à
son tour derrière le volant et démarra.
Sam : En fait, je n’arrivais pas à choisir alors je n’en ai pas pris !
Jack tourna vivement la tête vers elle.
Jack : Ne jouez pas avec mes émotions Sam, vous allez me faire rater un virage.
Sam : ça serait trop bête, parce que je voulais aussi vous demander : vous savez
mettre les couches aux bébés ?
FIN
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