Amanda par Amanda :
Séries TV : Est-ce qu'il fait froid ? Ca
fait quoi de travailler là-haut (Vancouver) ?
Amanda Tapping
: C'est super. J'y ai acheté une maison que j'adore. C'est magnifique.
Même s'il pleut beaucoup
Vous ne venez pas de cette région, si ?
AT : Non, je viens de Toronto.
Mais vous êtes canadienne…
AT : Oui. En fait, je suis née en Angleterre, alors je suis une anglaise
canadienne qui joue une américaine.
Vous faites attention à vous ?
AT : Je fais très attention à ce que je mange.
Ce qui veut dire ?
AT : Je mange beaucoup de poisson et de légumes.
Que des aliments bios ?
AT : Oui, j'aime la nourriture bio. Je fais attention. Si j'achètes de
légumes, j'essaie aussi de les acheter venant des environs. C'est important pour
moi d'acheter des choses dans des petits endroits qui font partie de la
communauté, d'aider les petits magasins. Mais je surveille ce que je met dans
mon corps simplement parce que si je gagne un kilo, il se voit tout de suite sur
mon visage. C'est le premier endroit où ça se voit. Je peux donc regarder la
saison, et dire " oh ! ".
Vous surveillez votre poids ?
AT : Je surveille mon poids. Au boulot, quand je tourne avec la série, ils
me font pêcher tous les jours, et chaque jour, j'ai du poisson et de la salade
au déjeuner. Ou du poulet. Mais, oui, je fais assez attention
Qu'est ce que vous faites durant votre temps libre ?
Qu'est qui vous attire au point de vous rendre impatiente ?
AT : La randonnée, dans les montagnes. Je fais de longues excursions, au
travers des collines et des bois.
Des randonnées plutôt pédestres, ou avec de
l'escalade ?
AT : Surtout pédestre, un peu d'escalade, mais pas celle qu'on voit sur des
parois à pic, car je n'ai pas le droit de faire ça.
Le droit ?
AT : C'est mon assurance qui me l'interdit.
Ah, ça ! Vous êtes un objet précieux, non ?
AT : Eh oui. Alors on m'a dit : " Plus de parachutisme, de moto, d'escalade
".
Vous faisiez tout ça avant ?
AT : Oui. Pas vraiment de moto, mais sauter d'un avion, ça oui
Comment êtes-vous venu à ce genre d'activités ? Vous
êtes née avec ?
AT : Non ! C'est juste que j'avais un horrible vertige. Alors je me suis dit
" Quel est le meilleur moyen de s'en débarrasser ? Et bien en sautant d'un
avion. " Et c'était complètement idiot, parce que c'était cette école de
parachutisme près de Toronto qui avait une offre spéciale " deux pour le prix
d'un ", ce qui aurait dû être le premier signal m'indiquant de ne pas y aller.
Mais je me suis dit " Hé, deux pour le prix d'un ! ", et comme je n'avais pas
beaucoup d'argent, j'y suis allée avec un groupe d'amis.
On peut se tenir la main en sautant ?
AT : Non. On saute tout seul. Vous avez votre propre parachute. C'est ce que
je me suis demandée en allant là-bas : " On se partage un parachute ou pas ? "
Il s'est avéré que c'était un endroit vraiment pas terrible avec ces vieux
parachutes de l'armée, vous savez, les ronds, qui foncent vers le sol à 50 à
l'heure, vous écrasent les jambes et tout ça.
Mais vous avez survécu ?
AT : J'ai survécu et j'ai adoré.
Vous y êtes retournée ?
AT : J'y suis encore allée deux fois et c'est tout. J'ai arrêté tout d'un
coup, lorsque je me suis aperçue que j'aimais bien vivre.
Vous vous en sentez guérie ?
AT : Oui. En fait, vous savez quoi ? Non. J'ai menti. Je me suis sentie
invulnérable pendant un instant. De toute façon, ça ne m'a pas débarrassée de
mon vertige. J'ai pris un risque, et ça m'a mise en confiance. Mais si je suis
quelque part de très haut, et que je ne me sens pas en sécurité, j'ai la
trouille.
Vous faites quoi pour vous détendre, alors ?
AT : Je répare ma maison.
C'est comme ça que vous vous détendez ?
AT : Oui. Je démolis les murs. Je sors les marteaux et je tape dessus.
J'écris aussi, comme en ce moment. J'écris un scénario, et je pars demain matin
pour diriger mon premier documentaire.
La maison est ancienne ?
AT : Oui, elle est très vieille. Elle a été construite dans les années 40,
avec des tas de petites pièces.
Qui est-ce qui la reconstruit ?
AT : Mon mari, qui est charpentier.
Alors c'est ça, la détente.
AT : Ouais. Mon mari dit que je ne connais pas la signification du mot
détente et je crois qu'il a probablement raison.
Au sujet de son mari...
Cela fait combien de temps que dure cette magnifique
union ?
AT : Cela fait onze ans que nous sommes ensemble, et cinq ans que nous
sommes mariés.
Onze ans. Y-a-t-il des choses a revoir maintenant ?
AT : Je ne sais pas.
Par exemple, au niveau de la descendance…
AT : Eh bien, on a un chien ! (rires) J'aimerais, mais je ne peux m'imaginer
en train de tourner, par exemple " Stargate ", et avoir un enfant. J'adorerais
avoir des enfants, mais en ce moment, avec mes horaires, je serais ou une
mauvaise mère, ou une mauvaise actrice. Et je veux vraiment être une bonne mère.
Vous avez des frères qui ont des enfants ?
AT : Oui. J'ai trois frères, l'un a deux enfants, et le deuxième y
travaille.
Revenons à votre mari. Où vous êtes-vous rencontrés ?
AT : On s'est rencontré par une amie à moi, ma colocataire à l'université.
C'était arrangé, alors ?
AT : En fait , non. C'était Allan qui venait souvent passer du temps chez
nous. Il allait à une autre fac, et il dormait sur le canapé le week-end, ce
genre de choses. C'était juste un copain qui traînait. Et puis on est
littéralement tombé amoureux en allant à la maison de campagne d'un ami.
Après combien de temps ?
AT : Cela devait faire trois ans, je crois.
Allez ! Ca n'arrive que dans les romans, ce genre
d'histoire !
AT : On avait tous les deux travaillé tard, c'était un vendredi, et on
allait à la maison de campagne d'un ami commun. Il conduisait un pick-up. Et il
m'a récupéré à une station de métro de Toronto. Il fallait cinq heures pour
arriver là-bas. A mi-chemin, on s'est arrêté pour boire un café, on est remonté
en voiture, on s'est regardé, et un " oh ! " nous a échappé. On en a reparlé, et
je crois que c'est dû au fait que même si cela faisait longtemps qu'on se
connaissait, c'était la première fois qu'on était tous les deux seuls. Alors on
a parlé, parlé, parlé et encore parlé, et on était bien, on est sorti ensemble
et vous connaissez la suite.
Quels sont ses qualités que d'autre hommes que vous
aviez connus auparavant n'avaient pas ?
AT : Il est incroyablement patient, et il est incroyablement gentil. Bien
que je sois sortie avec beaucoup de gars sympas, il est au dessus du lot. Il a
un grand sens de l'humour.
Il doit y avoir un point où il dit " Ca suffit ! "
AT : Oui, bien sûr, bien sûr. Mais n'est-ce pas le cas pour tout le monde ?
Je veux dire, il est humain. Mais il est, et a toujours été, un grand soutien.
Quand j'ai obtenu le rôle de Stargate, il est resté à Toronto un an pour fermer
son entreprise et tout préparer pour partir. Il a fermé boutique et quitté sa
famille et ses amis et déménagé là où j'étais. J'aurai fait la même chose pour
lui, mais il a quand même tout quitté pour moi.
Quel est le moment le plus romantique de votre vie ?
AT : Quand il m'a demandé en mariage.
Il était à genou ?
AT : Non. On était dans le nord, dans un chalet, devant une cheminée. Il
avait demandé le chalet à un vieil ami de la famille, c'était tellement
romantique, d'autant que je ne m'en doutais pas.
Pas du tout ?
AT : Non. Je n'en avais aucun idée. Mais on y était allé ensemble, et on
restait ensemble.
Mais vous l'espériez.
AT : Oui. Et c'est la façon qu'il me l'a demandé, son regard… Et il m'a
donné l'anneau de sa grand-mère.
Il avait prévu cela depuis longtemps ?
AT : Oui, très longtemps. Il avait l'anneau de sa grand-mère, et elle lui
avait donné parce qu'il lui avait dit " Grand-mère, je crois que je vais
demander à Amanda de m'épouser ". Elle lui a répondu " Elle aura mon anneau ".
Elle l'a oté et le lui a donné.
A propos de Stargate...
Vous vous souvenez comment vous avez obtenu le rôle
? Qu'est ce qui vous a été demandé ?
AT : Oui. J'ai été à une audition à Toronto, pour un directeur de casting
là-bas, qui a mis toutes les actrices sur cassette. Et j'imagine que les
cassettes ont été envoyées à la MGM et aux producteurs à Vancouver. Et ils ont
réduit la liste. Il me semble avoir entendu qu'ils l'avaient descendue à huit
d'entre nous. Et ils avaient cherché à Toronto, Vancouver, New York, Los Angeles
et ailleurs aussi. Alors nous étions plus que huit, et j'ai envoyé ce qu'ils
appellent une " demo reel ", une bande de démonstration qui présentait une
partie de mon travail avec quelques scènes. Ensuite, j'étais sur la liste des
trois retenues, et ils m'ont emmenée à Los Angeles pour un test à l'écran. Puis
j'ai attendu.
Combien de temps ?
AT : Deux semaines et ensuite j'ai appris que j'avais le rôle.
Vous vous rongiez les ongles ? Faisiez les cent pas ?
AT : Oui. A ma première audition, j'y suis allée tranquillement parce que je
me suis dit " Ce rôle va à une actrice américaine.
Pourquoi ?
AT : Je ne sais pas. J'ai juste pensé " Grosse production américaine ". Que
cela devait aller à une américaine.
Les américains et les canadiens sont quasiment frères au travers du 49ème
parallèle !
AT : Exactement. Et quand j'ai appris que j'étais sur la liste sélectionnée,
je me suis mise à devenir nerveuse. Mais en réalité, l'audition de Los Angeles
est, parmi toutes mes auditions, celle où je me suis le plus amusée. Je me suis
éclatée ! J'ai joué avec Richard Dean Anderson, et nous avions une alchimie qui
fonctionnait bien, et on se faisait rire l'un l'autre, et c'était comme si nous
le faisions pour une scène de théâtre, parce qu'il n'y avait pas de caméra.
Toutes les décideurs étaient assis dans cette salle obscure.
Et vous ne les avez pas vu.
AT : Non, j'étais juste en scène avec ces lumières aveuglantes et cette
salle sombre devant moi. Et vous pouviez entendre ces gens murmurer. Cela aurait
pu me causer une crise de nerf, mais comme mon expérience dans le théâtre me l'a
appris, j'ai pu gérer ça et j'étais complètement à l'aise.
Vous vous rongez les ongles et faites les cent pas en attendant leur réponse
? Y-a-t-il un moyen de contrôler ça ?
AT : Non, non. On va courir beaucoup, et on cherche d'autres sources de
distraction. Mais je suis quelqu'un de très concentrée, et j'ai vu qu'on n'y
pouvait pas grand-chose. Je suis passé par des phases, où, n'ayant pas de
réponse, je me disais " Bon, tant pis, ce n 'était pas pour moi ". Puis je
pensais " Mais personne d'autre n'a eu de réponse, alors c'est peut-être moi ".
Ensuite, on devient dingue. Allan a cru que je devenais folle. Il a cru que je
devenais barjot.
Est-ce que c'est devenu répétitif ? Est-ce toujours
excitant ?
AT : Pour moi, ca l'est toujours. Tant que les personnages restent
intéressants et que l'on garde l'histoire vivante, alors je m'amuse. Si ca
stagne, alors je pense que je voudrai partir.
Mais c'est difficile de poursuivre éternellement avec
des idées originales.
AT : Oui, ça l'est. Et je pense que c'est à double tranchant pour les
acteurs, car si c'est d'une grande sécurité que de faire une série, mais il y a
au fond de vous une grande partie qui veut faire quelque chose d'autre qui soit
plus créatif, et vous demandez ce que vous manquez.
Et pendant l'arrêt, vous faites autre chose ?
AT : Oui. La dernière fois que le tournage s'est arrêté, je tournais un
film, j'écrivais, et je préparais le documentaire que je vais tourner. Il y a
beaucoup de moyens d'être créatifs.
Au fait, puisque vous jouez dans " Stargate ",
est-ce que vous êtes vous-même une fan de science-fiction ?
AT : Maintenant je le suis. Avant, ce n'était pas le cas. Je me dirigeais
plus vers les drames et surtout la comédie, qui m'attire particulièrement. Mais
maintenant je nage dedans, et j'apprécie complètement. Et je ne vois pas cela
comme étant très différent de la narration classique. Notre série est parfois
dramatique, parfois drôle. Le moyen par lequel nous diffusons tout ca est, bien
entendu, avec des aliens et toutes ces choses étranges, mais ca pourrait être
n'importe quoi d'autre. Je crois que la science-fiction domine aujourd'hui, que
c'est la façon de notre génération de raconter des histoires.
Il y en a qui voient cela comme une tranche de vie, et d'autres comme du
fantastique.
AT : C'est parfois complètement fantastique, et d'autres fois, ça empiète
sur des fait scientifiques parce que nous allons tellement loin en science et en
technologie que la science-fiction se fait rattraper.
Son parcours...
Votre êtes passée par le théâtre. Vous pouvez nous en
dire plus ?
AT : J'ai étudié à l'Ecole d'Art Dramatique de Windsor. J'y ai obtenu une
licence. En fait, quand j'en suis sortie, je me suis promise de ne jamais faire
de télévision. Je n'allais pas me prostituer pour mon art ! Je n'allais faire
que du théâtre. Ensuite, j'ai eu un agent qui m'a trouvé du travail dans la
publicité.
Tout ça au Canada ?
AT : Oui. Et ces boulots de pub m'ont menée à des petits rôles pour la
télévision, puis des plus gros, et peu à peu, l'engrenage s'est mis en place. Ca
ne s'est pas produit d'un seul coup. C'était beaucoup de travail, et j'ai
commencé à prendre des cours de cinéma, car j'ai réalisé que mes compétences
étaient très dirigées vers le théâtre, et que j'étais une actrice pas terrible
devant une caméra, parce que j'étais au-delà de mes moyens.
Qu'est-ce que vous voulez dire par " au-delà de vos
moyens " ?
AT : En terme de performance. Je me sentais débordée. Par exemple par les
subtilités de jouer au cinéma et à la télévision, parce que la caméra est si
proche et le cadre si petit, et que votre visage remplit ce cadre, et que si
vous jouez comme vous jouez pour ce type au dernier rang, vous avez l'air
ridicule à l'écran.
En tant qu'actrice et comédienne, quelles sont vos
ambitions ?
AT : J'aimerais retourner sur scène. J'aimerais jouer à Broadway. J'aimerais
travailler à Londres, dans le West End. Je crois que dans quelques années,
j'aimerais jouer des rôles comme celui d'Eleanor d'Aquitaine dans " Le lion en
hiver (The lion in winter) ". Je ne sais pas si vous connaissez.
Bien sûr que si !
AT : J'adore ce personnage. Vraiment. Alors j'espère que quand j'aurai
soixante ans, je pourrais la jouer.
C'est un bonne ambition à concrétiser.
AT : Et puis jouer du Shakespeare à nouveau. Cela me manque de ne plus faire
du théâtre classique.
Est-ce que vous vous souvenez quand et pourquoi vous
avez décidé de devenir actrice ? Quel âge aviez-vous ?
AT : Vous savez, c'est vraiment amusant. Je ne me souviens pas avoir décidé
au lycée que je voulais devenir actrice. Et j'ai su à un très jeune âge que je
voulais monter sur scène. Et je ne me souviens pas, étant gamine, dire " je veux
être actrice ! " Parce que je suis très timide. Ce n'est que lorsque je suis sur
scène et que je joue quelqu'un d'autre que je suis très à l'aise, alors que
personnellement je suis très timide. Ma mère ne serait pas d'accord, mais c'est
ce que je ressens.
Comment a-t-on réagi chez vous quand vous avez
annoncé cela ? Vous ont-ils dit " d'épouser un chirurgien " ?
AT : Lorsque j'ai annoncé vouloir partir à l'université pour prendre des
cours d'art dramatique, j'avais terminé le lycée, ou j'étais en train de le
terminer, et j'avais gagné les prix d'interprétation et de science. Et je crois
que mes parents croyaient vraiment que j'allais avoir une approche plus
académique de l'école. Puis j'ai auditionné et suis rentrée à l'Ecole d'Art
Dramatique de Windsor, lorsque mes parents ont dit " Mon Dieu ! Enfin, il faut
bien la laisser faire. " Et puisque je la payais moi-même, et que j'avais décidé
seule d'aller à l'université, ils n'avaient guère le choix. Et ce n'est que
quand ils sont venus et m'ont vu sur scène que je crois qu'ils sont devenus
fiers de moi. Et ma mère m'a toujours soutenu. Mon père était beaucoup plus
réticent. Puis il m'a vu à la télé les premières fois, et sur scène à Toronto,
et a finalement dit " Bon. D'accord. Ma fille est une actrice. " Et pas " Ma
fille veut vraiment être une actrice. " Il s'est fait à l'idée peu à peu.
Vous vous voyez où dans dix ans ?
AT : Dans un monde parfait, si tout va bien, je me vois à Londres en train
de faire un spectacle dans le West End avec Maggie Smith.
Le coté Fan d'Amanda...
Vous vous sentez proche de la culture où de la
société hollywoodienne ?
AT : Non. Je devrais sans doute, mais j'aurais du mal.
Pourtant, ca peut aider à obtenir des rôles.
AT : Je sais. Et j'ai du mal avec ça. J'aime rencontrer les gens
face-à-face, ou en petits comités, et avoir de vraies conversations.
Contrairement à aller à des soirées, où je suis allé, mais où tout sonne faux.
Avez vous rencontré quelqu'un de vous étiez fan avant
la série ?
AT : Que j'ai rencontré depuis ? Oh ! J'ai rencontré Hume Cronyn !
Mon dieu.
AT : Ca m'a fait un choc lorsque je l'ai rencontré.
Dans quelles circonstances ?
AT : Nous faisions la tournée de l 'Association des Critiques de Télévision
à Pasadena. Et l'émission Showtime organisait un dîner, une sorte de fête. Et
j'étais avec la publiciste de Showtime, et il y avait du monde partout, et elle
m'a demandé si je voulais être présentée à quelqu'un. J'ai répondu que je
voulais connaître Hume Cronyn. Ensuite, ses proches sont venus me voir et m'ont
dit " il paraît que vous voulez rencontrer M. Cronyn, Mme Tapping. " Tout à
coup, je me suis mise à être très nerveuse, et j'ai dit " Oh non, non, ca va, je
n'ai pas vraiment envie. " Et ils m'ont dit " Non, M. Cronyn vous attend ".
C'était avant ou après que sa femme soit morte ?
AT : C'était après. Et je pense qu'il est autant une légende que elle
l'était.
Qu'elle l'était ?
AT : Je crois que si je devais jamais rencontrer quelqu'un comme Carol
Burnett, je perdrais les pédales.
Et avez-vous jamais rencontré quelqu'un de célèbre,
sans les nommer, peut-être que vous admiriez, et que vous ayez été déçue ?
AT : Oui.
En quel sens ?
AT : J'ai été déçu, non par ce qu'ils m'ont dit, mais par la façon qu'ils
avaient de considérer les gens autour d'eux. Je n'ai aucune tolérance pour ce
genre d'attitude, " je suis mieux que toi parce que je suis célèbre ", ou " je
suis mieux que toi parce que je gagne plus d'argent ", ou " je suis mieux que
toi parce que je passe à la télévision et pas toi ", ou quoi que ce soit
d'autre. Je n'ai aucun tolérance pour ça. Les gens sont les gens, et nous avons
juste la chance de pouvoir faire ce que nous voulons pour vivre. Et quand vous
commencez à avoir cet ego surdimensionné et qui vous dépasse, et que vous
traitez les gens autour de vous comme des sous-serviteurs, je n'ai aucune
tolérance.
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