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Après le confort, l'effort
Auteur :
Mia
e-mail :
miasg1@free.fr
Résumé : Suite de "Le
choix d'une nouvelle vie"
Disclaimer : Rien n’est à moi, ils ont pas voulu me laisser les droits.
Mais je m’en contre fiche car je fais ça uniquement pour le plaisir.
Note de l’auteur : Un
grand merci à ma grande sis’ Shey pour un des passages les importants de cette
histoire qu’elle m’a aidé à trouver. Sans elle, j’aurais eu beaucoup de mal à
finir cette deuxième partie.
Note2 : Je dédie cette fan fic
à Shey, Samantha99, Nora, Dark-faith, Isa, Théra et à toutes les autres
personnes que j’adore, que j’ai malencontreusement oublié de citer ( pardon,
pardon) et que j’ai eu l’occasion de rencontrer grâce à Stargate et au forum de
sg1 France.
* Merci de me prévenir si vous
voulez mettre cette fic sur votre site *
*
Après le confort, l'effort
ACTIVATION EXTERIEURE DE LA PORTE NON PROGRAMMEE
JE REPETE
ACTIVATION EXTERIEURE DE LA PORTE NON PROGRAMMEE
Hammond : Sergent, que se passe t-il ?
Sergent : C'est sg1, monsieur.
Hammond : Ils ne devaient rentrer que dans deux heures.
Sergent : Je sais mon général.
Ils n'ajoutèrent plus un mot, le regard fixé anxieusement sur la masse bleuâtre.
Chacun savait ce que l'autre pensait.
Le major Carter, enceinte à présent de quatre mois et demi, avait refusé de
prendre un congé de maternité à la suite de sa fausse-couche. Sa santé s'était
rapidement rétablie et elle n'avait eu qu'une envie, reprendre le travail sur le
terrain, même si celui-ci ne se résumait plus qu'aux missions de routine. Jusque
là, tout s'était toujours bien déroulé et le major conservait une santé parfaite
à chaque retour de mission. Mais toutes les personnes qui la fréquentait et la
connaissait bien ne pouvaient s'empêcher de frémir à chaque fois qu'ils l'a
voyait franchir la porte.
Hammond attendait impatiemment de voir quelqu'un traverser la porte. Il
commençait à perdre espoir quand Sam apparut sur la passerelle suivit de très
près par Daniel et Jack qui semblaient former un rempart de leur corps pour la
protéger. Teal'c se trouvait un peu plus loin derrière eux, face à la porte, sa
lance jaffa pointée en direction de l'onde transparente.
Hammond : Colonel ! Que s'est-il passé ?
Jack : On a été pris dans une embuscade mon général. Ils n'étaient pas nombreux
mais on a préféré ne pas faire courir de risque à Carter et rebrousser chemin.
Hammond : Major, vous allez bien ?
Sam : Un peu essoufflée mais ça va.
Hammond : Allez directement à l'infirmerie. Messieurs, vous passerez juste après
elle.
Quelques jours après la fausse-couche de sa fille, Jacob accompagné de Daniel
était retourné chez les Tokra’s pour leur annoncer que Sam garderait son enfant.
Cette nouvelle fut très mal accueillie par le peuple de résistant mais après un
long conciliabule, il fut convenu que la jeune femme garderait effectivement
l’enfant à condition qu’elle et son entourage ne fassent rien qui puisse
dévoiler son état aux goaul’ds. En effet si ceux-ci l’apprenaient ils ne
manqueraient pas de tout entreprendre pour récupérer l’enfant.
A part une légère fatigue due à l'effort fourni, Janet ne décela rien
d'inquiétant chez la jeune militaire. Elle lui conseilla toute fois de ne pas
fournir trop d'efforts dans les jours à venir pour éviter un quelconque
incident.
Après avoir quitté l'infirmerie, Sam se rendit aux vestiaires avec l'intention
de prendre une bonne douche revigorante. Une fois celle-ci prise, la jeune femme
alla rejoindre ses amis en salle de briefing. Le général Hammond n’était pas
encore arrivé.
Daniel : Alors Sam, pas trop épuisée après cette dernière mission ?
Sam : Pas le moins du monde, Daniel. Janet m'a trouvé un peu fatigué mais
personnellement je ne me sens merveilleusement bien.
Ses amis lui sourirent. Depuis quelques temps la jeune femme rayonnait et
semblait effectivement en pleine forme. Son visage était illuminé d'un nouvel
éclat qui lui donnait un air épanoui et une fraîcheur enivrante émanait de tout
son être.
Le regard de Jack, qui ne l'avait pas quitté depuis son entrée dans la salle,
dériva sur son ventre. Il y resta un instant en suspend et un léger sourire vint
se dessiner sur les lèvres du militaire. Pour une fois Sam ne portait qu’un
simple tee-shirt noir près du corps.
Jack : (d'un ton amusé) Dîtes-moi Carter, vous n'auriez pas pris un peu de poids
ces derniers temps ?
La jeune femme se tourna vers lui en souriant. Au fond d'elle-même, elle se
sentait profondément touchée qu'il soit le premier à le remarquer.
Sam : En effet mon colonel. J'ai pris 4 kg depuis le début de ma grossesse.
Daniel : 4 kg ? Comment avez-vous réussi à nous les cacher jusque là ?
Teal'c : Le major Carter porte pour la plupart du temps des vestes larges Daniel
Jackson.
Daniel : Oui évidemment ça paraît logique. ( se tournant vers Sam ) Faites-nous
voir ça, Sam.
La jeune femme releva le bas de son tee-shirt, dévoilant par ce geste les
contours arrondis de son ventre.
Jack : Ah oui ça commence à devenir sérieux là.
Sam : Oui, je crois que je vais avoir de plus en plus de mal à cacher mon état
dorénavant.
Daniel : Ne vous plaignez pas. Certaines femmes prennent du poids dès le début
de leur grossesse. Vous, vous en êtes à presque cinq mois et cela commence
seulement à se remarquer.
Sam : Oui vous avez raison.
Jack : Et…vous le sentez bouger ?
Sam : Et bien, je ressens comme des mouvements imperceptibles. Un peu comme des
bulles de savons qui éclatent quand elles arrivent à l'air libre.
Le général Hammond entra dans la salle à ce moment là.
Hammond : Bien. Sg1, je veux que vous me racontiez en détail ce qui s’est passé
lors de votre dernière mission.
Jack : Et bien on se promenaient gentiment sur une planète censée être
hospitalière quand nous sommes tombés sur une bande de têtes de serpents sortis
de je ne sais où qui nous ont bien entendus attaqué.
Daniel : Leur symbole nous était inconnu tout comme la raison de leur présence
sur cette planète. Surtout en si petit nombre.
Hammond : Combien étaient-ils ?
Daniel : Une dizaine tout au plus monsieur. Nous aurions pu en venir à bout mais
cela impliquait de mettre Sam en danger.
Hammond : Vous avez bien fait sg1. Major vous avez une semaine de congé, tachez
de vous reposer.
Sam : Mais mon général…
Hammond : Et ce n'est pas à discuter !
Sam : A vos ordres.
Hammond : Bien. Sg1, vous pouvez disposer.
Sam partit dans son labo mais au bout de plusieurs minutes elle se mit à tourner
en rond. Depuis quelques temps elle ne tenait plus en place et tout ce qu'elle
entreprenait finissait toujours par l'agacer. Comme elle avait quartier libre,
elle décida de sortir de la base, le grand air lui ferait du bien à elle et au
bébé. Elle passa l'après-midi en ville à se promener. Puis rentra chez elle le
soir tombant. Cette semaine lui parut longue et ennuyeuse. Elle ne vit quasiment
pas ses amis et passa la semaine chez elle à faire du rangement, ce qui pour
elle était la pire des tortures dans l'état actuel des choses. Elle vit arriver
avec soulagement la fin de ses congés et la reprise des missions.
Ce jour-là, sg1 avait été envoyé sur une planète aux caractéristiques
particulièrement étonnantes, ce qui expliquait la présence du major Carter. La
jeune femme avait tenu à être présente pour étudier la surface de cette planète
recouverte par une fine couche de sable violet. La sonde avait détecté un
village pas très loin de la porte mais aucune trace de vie humaine. Une fois la
porte traversée, l’équipe fard du sgc se scinda en trois parties. Sam s’installa
sur une surface dégagée non loin de la porte afin de relever des échantillons de
sables, Jack et Teal’c surveillèrent les environs tout en gardant un œil
protecteur sur la jeune femme et Daniel se rendit au village dans l’espoir d’y
trouver des renseignements sur la population qui avait du y vivre. Au bout d’une
demi-heure Sam avait fini ses analyses et elle partit rejoindre Daniel. Le
militaire et le jaffa qui n’avait plus aucune raison de rester près de la porte
ne tardèrent pas à prendre le même chemin qu’elle.
Daniel : (entendant des bruits de pas) Jack ?
Sam : Non ce n’est que moi.
Daniel : Sam. Euh…je crois que vous feriez mieux de ne pas approcher.
Sam : (s’avançant) Pour qu…
La jeune femme se figea sur place, le regard fixé sur un coin sombre de la
pièce. Ses yeux reflétaient une horreur indescriptible. Sur le sol terreux de la
maison, alignés les uns à côté des autres, se trouvaient plusieurs cadavres, le
corps et le visage atrocement mutilés. Mais le pire était deux petits corps
allongés près des autres. Malgré le fait qu’ils n’avaient pas encore atteint
leur première année, ils avaient subi le même sort que leurs aînés. Sam plaqua
ses deux mains contre sa bouche en étouffant un cri d’effroi. Jack et Teal’c qui
arrivaient derrière elle se trouvèrent à leur tour face au sinistre spectacle.
Jack : Oh, c’est pas vrai !
Daniel : Ils ont été tués il y a quelques jours, une semaine tout au plus.
Teal’c : On ne devrait pas rester ici O’neill, ceux qui ont fais ça sont
peut-être encore dans les environs.
En disant ces mots, il jeta un coup d’œil vers Sam qui n’avait pas bougé depuis
son entrée. Son visage avait à présent atteint une teinte spectrale. Jack et
Daniel regardèrent à leur tour la jeune femme et comprirent l’allusion de
Teal’c. Si les assassins étaient toujours ici, leur amie était plus que jamais
exposée. Et son attitude ne laissait aucun doute sur l’état de choc dans lequel
elle devait se trouver.
Jack : Allez, on s’en va.
Voyant que Sam ne réagissait pas, il la saisit violemment par le bras et
l’entraîna dehors. Ils quittèrent en courant le village et ne s’arrêtèrent de
courir que lorsque la porte fut dans leur champ de vision. Arrivés devant elle,
ils s’affalèrent sur le sol le temps de reprendre leur souffle.
Jack regarda Sam assise près de lui. La course avait légèrement rosi ses
joues mais pas encore suffisamment pour lui redonner une couleur normale.
Un hoquet la secoua et son estomac secoué par l’horrible vision rejeta tout ce
qu’il n’avait pas encore digéré. Jack se rapprocha d’elle et lui soutint la tête
tandis que son corps était secoué par de longs spasmes. Puis l’orage se calma et
Sam s’effondra contre Jack, secouée cette fois par les sanglots.
Jack : Chuuut…c’est fini, tout va bien maintenant.
Il la berça tendrement jusqu'à ce qu’elle finisse par se calmer.
Teal’c : O’neill.
Jack releva la tête et regarda dans la direction que lui indiquait le jaffa. A
quelques centaines de mètres de la porte se trouvaient cinq hommes vêtus de
longues capes noires qui masquaient leur visage et leur donnaient l’impression
de sortir des enfers.
Jack : Daniel, entrez le code, on décampe !
Le militaire se releva et aida la jeune femme à en faire autant. Mais à peine
mise sur pied, Sam s’écroula à nouveau, inconsciente, dans les bras de Jack.
Jack : (hurlant) Daniel ! Dépêchez-vous bon Dieu !
Daniel : Je fais ce que je peux Jack !
Les hommes en noirs se rapprochaient insensiblement d’eux. La porte apparut et
Jack passa le premier, son précieux fardeau serré contre lui. Il ne l’aurait
lâché pour rien au monde.
Dans la salle d’embarquement, Hammond les attendait avec anxiété, ils avaient
une journée d’avance. Quand il vit Sam, inconsciente dans les bras de Jack, il
fit aussitôt appeler une équipe médicale.
Hammond : Colonel, que lui est-il arrivée ?
Avant qu’il n’ai le temps de répondre, Janet arriva et se précipita sur la jeune
femme.
Janet : Elle est en état de choc. Que s’est-il passé ?
Jack : Euh…c’est un peu compliqué.
Hammond : Sg1, allez à l’infirmerie. Débriefing dans une demi-heure.
Une demi-heure plus tard, les trois membres restant de sg1 se tenaient autour de
la table de briefing.
Hammond : Bien je viens de voir le docteur Frasier, le major Carter est
réveillée mais elle va être obligée de rester quelques jours allongée, le choc
qu’elle a subi pouvant avoir des répercussions sur l’enfant. Maintenant
j’aimerai bien savoir ce qui a causé ce choc.
Daniel : Et bien lorsque nous sommes arrivés sur la planète, je me suis
directement rendu au village indiqué par la sonde pendant que Sam restait à
faire des analyses, et Jack et Teal’c à surveiller les environs. Le village
semblait désert et je me suis donc permis d’entrer dans une maison, c’est là que
j’ai découvert les premiers corps. Ils étaient tous alignés sur une même rangée,
homme, femme et enfant sans distinction. Tous les corps avaient été mutilés. Je
suis entré par la suite dans d’autres maisons pour y retrouver le même
spectacle. Je m’apprêtais à prévenir Jack quand Sam est arrivée. Dans la maison
où je me trouvais, reposait le corps de deux bébés.
Hammond : Et le major Carter les a vu, c’est cela ?
Daniel : Oui. Elle est restée comme…pétrifiée.
Hammond : Ce qui est compréhensible. D’après vous qui est responsable de ces
meurtres ?
Daniel : Et bien quand nous sommes revenus à la porte, nous avons aperçu cinq
hommes à plusieurs centaines de mètres de la porte. Je ne peux pas l’assurer
mais je pense qu’il s’agissait des meurtriers.
Hammond : Colonel, Teal’c, confirmez-vous les propos du docteur Jackson ?
Jack/Teal’c : Oui général.
Hammond : Bien, nous classerons donc cette planète sur la liste des planètes
dangereuses.
Daniel : Mon général, sauf votre respect, ne faudrait t-il pas plutôt retourner
sur cette planète et essayer d’en apprendre plus sur ce qui s’est passer.
Hammond : Docteur Jackson, donnez-moi une seule raison susceptible de rendre
cette planète intéressante au point d’y envoyer des équipes sg.
Daniel : Mais enfin général, des personnes innocentes sont mortes et il y a
peut-être des survivants !
Hammond : Nous ne savons rien de ce peuple et peut-être n’était-il pas aussi
innocents que vous avez l’air de le penser.
Daniel : Justement, si nous allions sur place nous pourrions le savoir !
Hammond : Docteur Jackson, je n’ai pas pour habitude d’envoyer des hommes au
combat sans une bonne raison ! Je veux bien croire que des hommes, des femmes et
des enfants ont trouvé la mort dans des circonstances effroyables mais nous ne
sommes pas non plus les gendarmes de l’univers, chaque planète à ses problèmes
et dois trouver le moyen de les résoudre elle-même.
Daniel : Mais monsieur...
Hammond : La discussion est close. Rompez.
Le général Hammond quitta la salle et Daniel se tourna vers ses amis.
Daniel : Dîtes-moi que vous n’êtes pas d’accord avec lui !
Jack : Euh...
Daniel : Non mais je rêve, il y a quand même mort d’hommes !
Jack : Ben si on part de ce fait, ce n’était pas des hommes à proprement parler
puisqu’ils ne viennent pas de la terre.
Daniel : S’il vous plait Jack, vous savez très bien ce que je voulais dire.
Jack : Enfin Daniel, Hammond a raison, on ne peut pas venir en aide à tous les
peuples de l’univers.
Teal’c : Je suis aussi de cet avis, Daniel Jackson.
Daniel : Je suis sur que Sam serait de mon avis, elle.
Jack : Et ben tiens, allons la voir, vous en profiterez pour lui demander.
Ils se rendirent donc à l’infirmerie pour y retrouver leur amie. Celle-ci sourit
dès qu’elle les vit.
Jack : Alors Carter, vous vous sentez mieux ?
Sam : Encore un peu secouée mais ça va.
Effectivement ses joues avaient repris leur teinte normale et son sourire
n’était pas feint.
Jack : Vous avez intérêt à vite vous rétablir, on a besoin de vous dans
l’équipe.
Sam : Mon colonel, je crois qu’il est préférable que je ne reprenne pas les
missions, du moins jusqu’à la naissance du bébé.
Jack : Vraiment ? Enfin, je veux dire…si vous pensez que c’est mieux pour vous
et l’enfant…
Sam : Je le pense.
Jack : Bien.
Un silence gêné s’installa entre les quatre personnes. Puis Sam regarda tour à
tour ses amis.
Sam : Que va t-on faire pour cette planète ?
Jack : Hum…
Daniel : (le coupant) Le général a décidé de la rayer de la liste.
Sam : Quoi ? Mais des enfants et des femmes sont morts !
Daniel : Je sais et c’est ce que je lui ai dit, mais il n’a rien voulu entendre.
Sam : Mais c’est insensé !
Daniel : Je ne vous le fais pas dire.
Sam : On ne peut pas laisser en liberté ceux qui ont fait ça, il…il y avait des
bébés…et
Sa voix se brisa dans un sanglot et elle porta les mains à son ventre comme pour
le protéger.
Ses amis, même s’ils ne pouvaient réellement comprendre la douleur de la jeune
femme, la devinaient et cela leur brisait le cœur. Daniel vint s’asseoir sur le
bord du lit et prit les mains glacées de la jeune femme entre les siennes.
Daniel : Sam, vous ne devez pas vous sentir concernée par ce qui est arrivé sur
cette planète. Je sais que dans votre cas c’est difficile mais cela s’est passé
à des milliards d’années d’ici, il faut que vous trouviez le recul suffisant
pour vous détachez de tout ça. Pensez à votre bébé. Vous savez qu’ils ressentent
très tôt les émotions de leur mère et je ne suis pas certain qu’il est très
envie de ressentir celle-ci.
Sam : Oui je sais…vous avez raison Daniel. Mais j…j’ai toujours ces visions qui
me reviennent et je…Oh seigneur, comment peut-on faire une chose pareil à un
enfant.
Daniel : Je sais c’est un crime inhumain. Mais avec le temps ces visions
s’estomperont et vous ne verrez plus que celle de votre bébé. C’est ça qui est
le plus important, pensez à lui avant tout.
Sam sourit à travers ses larmes. Daniel avait toujours su trouver les mots qui
la réconfortait et cela dans n’importe quelle situation.
Soudain elle sursauta et son sourire se figea instantanément.
Daniel : (inquiet) Que se passe-t-il ?
Jack : Carter ?
Elle les regarda de ses grands yeux bleus translucides et son sourire réapparut,
encore plus rayonnant qu’avant.
Sam : Le bébé ! Il…il a bougé !!
Daniel : C’est vrai ?
Jack : (tout sourire) Je crois que vous avez la côte avec lui, Daniel.
Teal’c haussa un sourcil et un léger sourire vint se former sur ses lèvres.
Janet qui n’était pas loin et qui avait entendu l’exclamation de Sam, vint vers
eux.
Janet : Félicitation Sam. Cela veut dire que votre bébé n’a pas subi de
séquelles suite à votre choc, c’est plutôt bon signe. Bien, messieurs je vais
vous demander de sortir, Sam a besoin de repos.
Un nouveau mois s'écoula avec son lot de découvertes et de missions. Sam avait
définitivement arrêté le travail sur le terrain, son état étant devenu beaucoup
trop visible. En effet, à six mois de grossesse, elle arborait fièrement un
ventre rond que même les vestes de l'armée ne parvenaient à masquer. En l'espace
d'un mois, la jeune femme s'était littéralement métamorphosée. Son corps avait
pris les courbes de la grossesse, alourdissant sa poitrine et cambrant avec
exagération son dos. Son beau visage était constamment illuminé par un sourire
sans faille qui la rendait irrésistible. Encore plus qu'avant, elle paraissait
heureuse et épanouie. Avec le temps, elle avait réussi à chasser les images
douloureuses de ces enfants si injustement tués. Et même si certaines nuits il
lui arrivait encore de se réveiller en sursaut, le visage ruisselant de sueur et
la tête pleine de visions cauchemardesques, ses pensées étaient à présent
entièrement tournées vers le bébé qui grandissait à une vitesse prodigieuse en
elle. La dernière échographie qui avait eu lieu quelques semaines plus tôt
n’avait pas pu révéler le sexe de l’enfant car celui-ci avait les jambes
croisées. La future mère s’était donc résignée à attendre la venue de son enfant
pour en connaître l’identité.
Elle se demandait souvent à qui ressemblerait son bébé. Serait-il comme elle ou
ressemblerait-il plutôt à son père ? Ses pensées se retournaient alors
inévitablement vers son supérieur. Le fait de savoir qu’elle portait son enfant
la remplissait d’une immense chaleur et lui réchauffait le cœur.
Au mois de juin, le général Hammond organisa une petite réception pour ses
quarante ans de mariage. Sg1 y fut bien sûr convié, le général estimant
particulièrement chacun d'eux. La fête eut lieu un dimanche chez les Hammonds.
L'ambiance était décontractée et les protocoles abolis, le général souhaitant
recevoir ses amis en toute simplicité. Cet aspect se ressentait d'ailleurs dans
les tenues estivales dont tous étaient vêtus. Sam avait optée ce jour-là pour
une robe légère suffisamment ample pour accueillir son ventre rond et qui la
rendait plus belle que jamais. Elle avait d'ailleurs eu droit tout au long de la
journée à divers compliments de la part de ses collègues et des amis du général.
En fin d’après-midi, les invités commencèrent à quitter peu à peu les lieux. Et
lorsque la nuit commença à assombrir le ciel, seuls restaient dans le jardin les
membres de sg1. Le général et sa femme étaient rentrés à l’intérieur de la
maison afin d’y mettre un peu d’ordre. Assis sur des chaises de jardin à
l’exception de Sam qui avait héritée d’une chaise longue en bois, plus
confortable que les chaises en plastique, les quatre amis discutaient avec
animation de sujet ayant, pour une fois, aucun lien avec le projet « porte des
étoiles ». Bien que différents sujets aient été abordés, la conversation
revenait régulièrement à Sam et sa grossesse.
Jack : Ca doit quand même faire bizarre d’avoir un truc qui fait des galipettes
à l’intérieur de soi.
Sam rit doucement avant de répondre.
Sam : En fait c’est plutôt agréable. Et puis cela à un côté rassurant, au moins
tant qu’il bouge je sais qu’il va bien.
Daniel : Mais cela lui arrive de ne plus bouger du tout ?
Sam : (en riant) Oui et heureusement sinon je ne pourrais jamais me reposer.
Mais en règle général je n’aime pas ne plus le sentir bouger alors quand il est
inactif pendant un certain temps je lui donne un petit coup comme ça.
Elle appuya fermement d’un côté de son ventre et une bosse apparue aussitôt de
l’autre côté, indiquant que le bébé n’avait pas apprécié d’être dérangé. Ses
amis avaient les yeux fixés sur son ventre dans une attitude fascinée.
Sam : Attendez.
Elle prit la main de Daniel et la posa sur son ventre. D’abord surpris, il finit
par se laisser faire et engloba de sa paume le renflement. Sam ferma les yeux et
positionna ses mains de chaque côté de son ventre. Quelques instants plus tard,
Daniel sursauta et la jeune femme rouvrit les yeux en souriant.
Daniel : Seigneur, c’est…fabuleux.
Il se tourna vers les deux hommes qui continuaient à observer le spectacle avec
intérêt.
Daniel : Vous voulez essayer ?
Jack : Euh…c’est à dire…
Sam (riant) Vous savez, il ne mord pas mon colonel, ou du moins pas encore.
Jack s’approcha de la jeune femme et prit la place de Daniel, l’air visiblement
gêné. Lorsque sa main se posa sur le ventre de la jeune femme, il y eu comme un
électrochoc et les deux militaires sursautèrent en même temps.
Jack : Wow !
Daniel : Et bien vous voyez, en plus il vous apprécie.
Jack retira sa main en évitant soigneusement le regard de son second.
Jack : (se raclant la gorge) Hum…c’est…impressionnant.
Teal’c vint à son tour et se permit un sourire en sentant vibrer la chair sous
ses doigts.
Quelques instants plus tard, Sam se mit à frissonner et Daniel se proposa pour
la raccompagner chez elle, prétextant que dans son état, il n’était pas prudent
qu’elle veille tard et encore moins qu’elle conduise. La soirée se termina ainsi
et après avoir remercier le général et sa femme pour la journée, nos amis
rentrèrent tranquillement chez eux.
Plusieurs semaines passèrent et Sam entra dans le septième mois de sa grossesse
avec les premières chaleurs estivales. Les mois précédents l’avaient habitué à
un certain confort qu’elle avait de plus en plus de mal à retrouver à présent
que l’étendue de son ventre l’empêchait de voir jusqu’à la pointe de ses
chaussures. Et bien que son visage portait la trace indélébile de son bonheur,
on pouvait à présent y déceler une certaine fatigue et lassitude.
Depuis le début de sa grossesse, Sam s’était considérablement rapprochée de
Daniel, peut être encore plus c’est derniers mois. Il était continuellement
présent pour elle et elle se demandait souvent si elle aurait assez de toute une
vie pour lui prouver toute sa reconnaissance.
Depuis quelques temps, tout prétexte était bon pour que les deux amis se
retrouvèrent et Sam n’hésitait jamais à lui parler de ses craintes et de ses
joies face à sa grossesse. Ce matin-là, ils s’attardèrent après le briefing pour
discuter et au bout de quelques instants, Daniel posa sa main sur le ventre
arrondie de son amie dans un geste qui était devenu habituel. Le bébé lui
répondit alors par un vigoureux coup de pied qui fit rire les deux jeunes gens.
Daniel : Et bien il est en forme aujourd’hui.
Sam : Je crois qu’il veut dire bonjour à son parrain.
Daniel : (la regardant avec surprise) Son parrain ?
Sam : Cela me ferait très plaisir, Daniel.
Daniel la fixa d’abord avec étonnement, ne s’attendant pas du tout à cette
demande. Mais bien vite la surprise céda la place à un sourire plus que ravi.
Sam : Vous le voulez bien ?
Daniel : Si je le veux ?! Oh Sam, ça me fait énormément plaisir !
D’un geste spontané il vint la prendre dans ses bras et déposa un baiser sonore
sur sa joue alors que la jeune femme riait aux éclats.
Sam : Maintenant il ne me reste plus qu’à demander à Janet si elle veut bien
être la marraine.
Un mois plus tard, Sam se trouvait dans son labo lorsque l'alarme de sécurité
annonçant l'arrivée imminente d'un voyageur se déclencha. Laissant ses
expériences en plan, elle se rendit dans la salle des contrôles.
Sergent : Se sont les Tokra's mon général.
Hammond : Dans ce cas, ouvrez l'iris.
Sam n'avait pas attendu l'ordre de son supérieur pour se précipiter dans la
salle d'embarquement aussi vite que son ventre proéminent le lui permettait.
Cela faisait plusieurs mois qu'elle n'avait pas reçu la visite de son père et
elle espérait ardemment le voir apparaître devant elle. Son souhait fut exaucé
quelques secondes plus tard lorsque le Tokra traversa le liquide bleuté.
Sam : Papa !
Jacob : Sam, ma chérie ! Mon Dieu comme tu as changé !
Sam : Je sais, je ressemble plus à une baleine qu'à autre chose maintenant.
Jacob : Ne dis donc pas de bêtises, tu es magnifique.
Jack : Vous perdez votre temps Jacob, on a déjà essayé de l'en dissuader mais il
n'y a rien à faire. Votre fille est dans une période ou elle se trouve grosse,
moche et encombrante.
Daniel : Il paraît que toutes les femmes enceintes traversent ce genre de phase.
Jacob : Jack, Docteur Jackson, heureux de vous revoir.
Jack : Nous de même. Vous avez fait bon voyage ?
Hammond coupa cours à l'ironie intarissable de son second.
Hammond : Jacob, s'agit-il d'une simple visite de routine ou as tu quelque chose
à nous communiquer ?
Jacob : En effet Georges, j'ai quelque chose à vous dire.
Hammond : Dans ce cas montons en salle de briefing, nous y serons plus à l'aise.
Une fois installé, Jacob prit la parole.
Jacob : Les Tokra's ont relevé il y a quelques jours les cordonnées d'une
planète qui serait susceptible de cacher une arme très puissante fabriquée par
les anciens.
Daniel : Mais c'est formidable !
Jacob : Le seul inconvénient c'est que nous ne savons absolument pas ou chercher
et la planète est particulièrement vaste. Cela nous prendra certainement
plusieurs mois, peut-être même plus.
Daniel : A moins que… ?
Jacob : A moins que Sam ne nous donne un petit coup de main.
Sam : Pardon ?
Jacob : Nous avons de bonnes raisons de croire que Jolinar connaissait
l'emplacement de cette arme. En utilisant l'activateur de mémoire nous pourrions
sans doute en savoir plus.
Hammond : Je n'y vois pas d'inconvénients. Quand pensez-vous major ?
Sam : Je n'en vois pas non plus, à condition que cela ne comporte aucun risque
pour mon bébé.
Hammond : Très bien, dans ce cas major, allez directement voir le docteur
Frasier afin qu'elle vous juge apte ou non à utiliser l'activateur de mémoire.
Sam quitta donc la pièce et revint une demi-heure plus tard accompagnée de
Janet. Celle-ci leur expliqua que l'utilisation d'une telle technologie sur
l'organisme de la jeune femme pouvait avoir des conséquences irréversibles sur
l'enfant et sans doute provoquer un accouchement prématuré.
Jacob : Nous devrons donc nous passer de ton aide Sam.
Sam : Pas forcément.
Jacob : Que veux-tu dire ?
Sam : Tu as dit que cette planète ne représentait aucun danger ?
Jacob : C'est exact. Je ne suis même pas certain que les Goau'lds connaissent
son existence et si c'est le cas cette planète ne représente aucun intérêt à
leurs yeux. Elle est inhabitée et ne possède aucune trace de naquada.
Sam : Dans ce cas, nous pourrions y aller et avec un peu de chance les souvenirs
de Jolinar me reviendraient une fois sur place. Nous en avons déjà fait
l'expérience.
Jacob : Sam, dans ton état, tu n'y penses pas !
Jack : Jacob a raison, il ne manquerait plus que vous accouchiez sur place.
Sam : L'accouchement n'est prévu que pour dans un mois et je suis en parfaite
santé, je ne cours aucun risque !
Jacob : Tu oublie l'accord que tu as passée avec les Tokr'as, si un goau'ld te
surprenait sur cette planète il ferait vite le rapprochement entre l'enfant et
Jolinar et je ne pourrais plus répondre de toi devant le grand conseil.
Sam : Tu as dit toi-même que les Goau'lds ne connaissaient pas cette planète, je
ne vois pas dans ce cas ou et le problème !
Jacob ne répondit pas. Il semblait plonger dans ses pensées, tout comme le reste
de l'assemblée d'ailleurs.
Hammond : (après plusieurs minutes de silence) Bien, sg1 vous partirez demain
avec Jacob et le docteur Frasier. Major, je tiens à ce qu’elle reste à tout
moment près de vous pour intervenir immédiatement en cas de besoin. Docteur
Jackson, vous avez jusqu’à demain matin pour récolter le plus d’information
possible sur cette planète.
Sam : Mon général, je peux m’en charger…
Hammond : Hors de question major, je veux que vous alliez dès maintenant vous
reposer. Nous devons prendre le minimum de risque pour cette mission.
Sam : A vos ordres.
Jack : Et moi je ne fais rien, mon général ?
Sam : Si, vous surveillez le major Carter afin qu’elle ne puisse accéder à son
laboratoire.
Jack (en souriant) A vos ordres.
Sam ne put s’empêcher de soupirer en levant les yeux au ciel.
Hammond : Bien sg1, rompez !
Quelques minutes plus tard, Jack rejoignait son second en salle de repos. La
jeune femme était à moitié allongée sur le modeste canapé qui trônait dans un
coin de la salle et feuilletait un magazine sur les mères d’aujourd’hui.
Jack : Vous ne préféreriez pas être tranquille dans vos quartiers ?
Sam : Non, je suis bien ici. Et vous, je suppose que vous veniez vérifier si je
ne suis pas dans mon labo ?
Jack : Allons, qu’allez-vous donc penser, je vous fais entièrement confiance.
Sam reposa son magazine et lui sourit.
Sam : Je vous remercie, votre confiance me touche beaucoup.
Se fut au tour de Jack de sourire. Il se trouvait très proche de Sam et elle eu
soudain une envie folle de se retrouver tout contre lui, blottie dans ses bras.
Elle baissa la tête pour ne pas qu’il s’aperçoive de son regard troublé.
Soudain, elle grimaça et changea de position en gémissant.
Jack : Ca ne va pas ?
Sam : Si, c’est juste que depuis quelques temps, j’ai du mal à trouver une
position qui nous convienne à tous les deux.
Jack : (souriant) Je vois, il commence à se faire encombrant.
Sam : Ca vous pouvez le dire.
Jack : Vous devriez vous reposer, la mission risque d'être éprouvante pour vous.
Sam : Pour tout vous dire je ne me sens absolument pas fatiguée et si je
m'écoutais, je sortirais sûrement.
Jack : A ce point ? Je croyais que les femmes enceintes étaient tout le temps
fatiguées.
Sam : C'est vrai que j'étais assez fatiguée ces dernières semaines mais là je me
suis rarement sentie aussi bien.
Jack : Tant mieux, vous aurez besoin de toute votre énergie demain
Alors qu'il prononçait ces paroles il ne se doutait pas une seule seconde de la
valeur qu'elles allaient avoir lors de la journée suivante.
Le lendemain, après un rapide briefing, sg1, Jacob et Janet traversèrent la
porte des étoiles. Quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent sur une
planète d’une ressemblance proche de la terre à un détail près qu’elle se
rapprochait plus du paradis. En effet la couleur dominante était le vert et elle
semblait s’étaler tel un manteau de soie sur les sommets et les plaines. De ci
de là, quelques touches bleues venaient ajouter dans ce décor des sources d’eau
cristalline ou la nature environnante prenait plaisir à s’abreuver.
Daniel : Wow ! J’ai du mal à croire qu’une arme capable de l’anéantir en
l’espace d’une seconde se trouve quelque part dans ce paradis.
Jack : Moi je trouve que c’est plutôt une bonne planque.
Sam : Je suis tout à fait de votre avis mon colonel.
Jack : Vraiment ?
Sam : Bien sûr. Les goaul’ds recherchent des planètes habitées pour récupérer
des hôtes ou alors possédant du naquada. Hors cette planète ne possède aucune de
ses deux caractéristiques donc il n’y a aucune raison qu’ils ne viennent ici.
Jack : Oui évidemment tout ça paraît très logique.
Jacob : Sam ? Est-ce que des souvenirs te reviennent ?
Sam : Pour le moment aucun, mais peut-être devrions nous marcher un peu pour les
faire revenir.
Jack : C’est bien gentil mais on va ou ?
Sam fronça les sourcils en signe de profonde réflexion pendant quelques
secondes.
Sam : (désignant un petit sentier) par là.
Jack : Vous avez eu une vision ?
Sam : Non juste une sensation.
Jack : Et vous vous fiez à de simples sensations ?
Sam : Pour le moment c’est tout ce que nous avons comme piste.
Jack : Très bien, dans ce cas en route.
La petite troupe emprunta donc le sentier indiqué par Sam. Au bout d’une
demi-heure, ils furent obligés de faire une pause pour laisser à la jeune femme
le temps de récupérer. Elle était à bout de souffle et son ventre lui semblait
plus lourd que jamais.
Jack : Vous n’avez toujours pas de vision ?
Sam : (essoufflée) Non rien.
Daniel : Que fait-on alors ?
Sam : On continue tout droit.
Ils marchèrent toute la journée, faisant des pauses régulièrement pour permettre
à Sam de se reposer. Le soir ils installèrent leur campement dans une plaine, au
pied de grands arbres. La militaire n’avait toujours aucun souvenir de Jolinar.
Le matin, ils se remirent en route dès l’aube. L’instinct de Sam lui disait de
continuer toujours tout droit. Mais en mi-journée, elle commença à douter de son
choix. Le sentier ne semblait les mener nulle part. Ils montèrent le campement
en décidant que si Sam n’avait toujours aucun souvenir le lendemain, ils
reprendraient la route vers la porte. Au milieu de la nuit, Sam fut agitée par
des cauchemars où revenaient sans cesse le visage d'une jeune femme brune et
d'un temple. Au matin, elle se réveilla en sursaut et alla directement trouver
Jack.
Sam : Mon colonel ! Je crois savoir ou se trouve l'arme. Il y a un temple près
d'ici.
Jack : Vous l'avez vu?
Sam : Oui en quelque sorte. En fait j'en ai rêvé cette nuit.
Jack : Aaah, dans ce cas nous partirons dès que tout le monde sera prêt.
Dix minutes plus tard, le groupe se remit en route. Cette fois, Sam savait
précisément ou elle devait aller et au bout d'une demi heure ils débouchèrent
devant un magnifique temple bâtit dans le style architectural des anciens.
Jack : Et bien je crois que nous y sommes.
Daniel : Cet endroit est magnifique.
Ils pénétrèrent dans le temple en restant tout de fois sur leur garde.
Jack : Alors Carter, où est-ce qu'on va ?
Sam regarda rapidement autour d’elle avant de fixer son regard sur un couloir
qui partait vers la droite.
Sam : Par là.
Ils s’engagèrent à sa suite dans le couloir étroit. Celui-ci débouchait sur
plusieurs autres passages que Sam empruntait sans l'ombre d'une hésitation. Au
bout d'un moment elle s'arrêta devant une grande porte faite d'un matériau
inconnu mais qui semblait d'une solidité à toute épreuve.
Sam : L'arme se trouve dans cette pièce.
Jack : Et comment y entre t-on ?
Sam posa sa main sur une petite interface à gauche de la porte et celle-ci
s'ouvrit dans un léger coulissement.
Jack : Ah oui évidement, vue comme ça c'est tout simple.
Sam pénétra dans la pièce suivie de Janet qui ne la quittait pas d'une semelle
sous l'ordre du général Hammond.
Jack : Daniel, Teal'c et Jacob, vous montez la garde autour du temple, nous on
s'occupe de cette arme.
Il entra à la suite des deux femmes dans la salle. Elle était immense...mais
entièrement vide.
Jack : Ben je croyais qu'il y avait une arme ici ?
Sam : Elle est sûrement cachée, les anciens ne voulaient prendre aucun risque.
C’est alors qu'une sorte de grondement sourd se fit entendre et la porte se
referma derrière eux. Ils eurent beau essayer de la rouvrir, rien n’y fit.
Sam : Il doit y avoir un autre système d’ouverture quelque part.
Jack : Il ne reste plus qu’à le trouver.
Soudain le visage de Sam se crispa et elle prit appui d’une main tremblante
contre le mur.
Janet : Sam, tout va bien ?
Jack, qui était dos à la jeune femme se retourna. Le visage de son second était
étrangement pâle.
Jack : Carter ?
Elle leva vers eux un regard angoissé.
Sam : Je crois…je crois que c’était une contraction.
Jack : Oh, seigneur, c’est pas vrai.
Janet : Sam, détendez-vous. Ce n’est peut-être qu’une fausse alerte.
Sam hocha la tête en silence, sentant une peur incontrôlable s’emparer d’elle.
Quelques minutes plus tard, la douleur revint et elle se mordit les lèvres pour
ne pas gémir. C’était au-delà de tout ce qu’elle avait imaginé.
Janet : Il vaudrait mieux vous allonger.
Sam : Non, je préfère rester debout.
Janet : Bien comme vous voudrez, mais ne vous fatiguez pas, vous aurez besoin de
toutes vos forces pour mettre le bébé au monde.
Sam : Janet, il est hors de question que j’accouche ici !
Janet : Malheureusement, je crains que vous n’ayez pas le choix.
Sam : Mais enfin, c’est absurde, il doit bien y avoir un moyen d’ouvrir cette
fichue porte !
Elle avait presque crié et sa voix trahissait son angoisse. Jack s’approcha
d’elle et posa une main sur son épaule.
Jack : Janet a raison, vous devriez peut-être vous allonger.
Sam se détacha de lui et continua à faire les cent pas sous les regards anxieux
de ses amis. Elle ne s’arrêtait que sous la douleur d’une contraction et
reprenait ensuite sa marche, inlassablement. Jack prit son talkie-walkie et
l’enclencha.
Jack : Daniel ?
Daniel : Jack ?
Jack : On a un problème, Carter vient d’avoir ses premières contractions.
Daniel : Quoi ? Mais elle ne devait pas accoucher avant un mois !
Jack : Je sais bien Daniel, mais le fait est là et il faut trouver une solution
rapidement pour nous sortir de là.
Daniel : On va faire tout notre possible.
Quelques secondes plus tard, une autre voix grésillât dans le talkie-walkie.
Jacob : Jack, est-ce que Sam va bien ?
Jack : Ben pour le moment s'est difficile à dire étant donné…
Sam arracha avec énervement la radio des mains de son supérieur.
Jack : Hé !
Sam : Papa, je vais bien, ne t'inquiète pas pour moi.
Jacob : Tu en es sur ma chérie ?
Sam : Oui et de toute façon ce n'est que le début il n'y a pas de quoi
s'affoler. Jack ou Janet te re-contacteront s'il y a un problème.
Jacob : Très bien Sam, On va trouver un moyen de vous sortir de là.
Le contact se coupa.
Janet : Vous êtes sur que ça va, Sam ?
Sam : Bien sur pourquoi ? Je suis coincée dans une salle extra terrestre sur une
planète inconnue et je ne vais pas tarder à accoucher dans des conditions
totalement hasardeuses, il n’y a vraiment aucune raison pour que je n’aille pas
bien !
La jeune femme alla s’asseoir dos au mur, les genoux relevés sur son ventre. Sa
peur était palpable et Jack et Janet essayaient de rester calme pour ne pas
l’affoler davantage. Le militaire vint s’asseoir à ses côtés et passa un bras
autour de ses épaules. Sam vint se réfugier contre lui en soupirant.
Jack : Ne vous en faite pas, tout va bien se passer.
La jeune femme se blottit un peu plus contre lui, sa présence la rassurant plus
que n’importe qu’elle autre. Il sentit brusquement sa main lui serrer
l’avant-bras et il l’entoura de ses bras protecteurs jusqu’à ce que la
contraction soit passée.
Janet : Allongez-vous Sam, vous vous sentirez déjà mieux.
La jeune femme s’allongea à moitié, le dos contre le torse de son supérieur qui
s’était placé derrière elle pour lui servir d’appui.
Janet replia les jambes de la jeune femme et plaça une couverture de son ventre
jusqu’à ses genoux. De cette façon Jack ne voyait rien de ce qui se passait et
il ne s’en portait pas plus mal. Ensuite le docteur ôta les vêtements de Sam et
commença une brève auscultation.
Janet : Le col est dilaté à 2.
Sam : Ce qui veut dire ?
Janet : Que la poche des eaux va se rompre d’un moment à l’autre.
Sam : Je ne sais pas si je dois prendre ça comme une bonne nouvelle.
Janet : En attendant il faut vous détendre, respirez comme vous l’avez appris
durant vos cours de préparation.
La jeune femme se mit alors à haleter comme un petit chien, se sentant
parfaitement ridicule. Mais elle du admettre au bout d’un moment que cela
calmait un peu la douleur. Soudain, celle-ci revint avec une force qui la fit
gémir. Quelques secondes plus tard, elle sentit un liquide chaud et poisseux
s’insinuer lentement entre ses jambes.
Janet : La poche des eaux est rompue.
Dès lors, les contractions s’intensifièrent. Elles duraient entre cinquante et
soixante secondes et revenaient toutes les trois minutes, laissant Sam à chaque
fois un peu plus affaiblit.
Janet : Sam, il faut vraiment que vous vous détendiez, la tension ne fait
qu'empirer la douleur.
Sam : Je…je n'y arrive pas.
Janet regarda avec inquiétude son amie. Le visage anormalement pâle, celle-ci
luttait contre les vagues de douleurs qui pénétraient sa chair. Sa respiration
était rapide et sa peau, bien que glacée, était moite aux extrémités. Après un
rapide examen, elle constata que son pouls était rapide et filant. Quelque chose
n'allait pas, Jack le devina devant le visage fermé du docteur. Elle fit un
léger signe dans sa direction et il se leva en déposant le plus délicatement
possible la jeune femme sur le sol. Ils s'éloignèrent quelque peu de la
patiente.
Jack : Il y a un problème n'est-ce pas, doc ?
Sam : Elle a quasiment tous les symptômes annonçant un état de choc.
Jack : Un état de choc ? Mais pour qu'elle raison serait-elle en état de choc ?
Janet : Je l'ignore et c'est bien là le problème. D'ordinaire, lors d'un
accouchement si la mère est en état de choc, la cause est physique. Elle se
caractérise par des saignements sans raison particulière en début ou fin de
grossesse, voir après l'accouchement. Ou encore par des infections ou des
lésions traumatiques de l’utérus ou de l’intestin. Sam n'a jamais eu aucun de
ses symptômes.
Jack : Et la cause ne pourrait pas être psychique ?
Janet : Peut-être. Pour le savoir il faudrait que je parle à Jacob. Je vais le
contacter, en attendant restez près d'elle et rassurez là du mieux que vous
pouvez.
Jack s'exécuta, mal à l'aise. Il se sentait terriblement inutile devant la
douleur de la jeune femme. Cependant, il fit ce que lui avait dit Janet et vint
s'asseoir près de la jeune femme. De sa vie, il ne s'était jamais senti aussi
maladroit. Sam tourna son visage ruisselant de sueur vers lui.
Sam : Jack…
Ses yeux reflétaient son angoisse. Jack lui prit la main.
Jack : Je suis là Sam, tout va bien.
Sam : Je ne suis pas prête.
Jack la regarda avec étonnement, que voulait-elle dire ?
Sam : Je vais perdre mon bébé…
Jack : Vous n'allez pas le perdre Sam, détendez vous et tout se passera bien.
Sam : J’ai peur…
Jack sentit un frisson lui parcourir l'échine. Ces mots là il ne les avait
encore jamais entendu dans la bouche de son amie. Quelque soit la situation,
elle n'avait jamais flanché, jamais baissé les bras. Pourquoi maintenant ?
Qu'est-ce qui pouvait la torturer au point qu'elle mette à nu ses émotions ?
Enfanter n'était pas à ce point si terrible tout de même ? Il y avait autre
chose il le sentait.
De son côté, Janet avait réussi à joindre Jacob.
Jacob : Janet, il se passe quelque chose avec Sam ?
Janet : Elle est en état de choc, ce qui m'inquiète pour la suite des
évènements. Apparemment la raison semble être psychique, auriez vous une idée de
se qui aurait pu le causer ?
Jacob : Non je ne vois pas…
Janet : Essayer de réfléchir, c'est très important. Comment s'est déroulée la
naissance de Sam ?
Jacob : Pas très bien. Mais il faut dire que la grossesse de la mère de Sam
avait déjà était très difficile.
Janet : Pour quelles raisons ?
Jacob : Un an avant la naissance de Sam, elle a fait une fausse couche dans des
circonstances pénibles et douloureuses. Elle a vécu durant toute sa grossesse
avec la crainte de perdre Sam et a été forcée de s'aliter à partir du huitième
mois. L'accouchement a été long et elle a beaucoup souffert. Surtout qu'à
l'époque il n'existait pas les mêmes structures pédagogiques qui viennent en
aide aux femmes enceintes de nos jours. Vous pensez que tous ça peut avoir un
rapport avec l'état de Sam ?
Janet : J'en suis convaincue. Merci mon général, nous allons faire tout notre
possible.
Jacob : De notre côté aussi.
Une fois le contact coupé, Janet retourna auprès de sa patiente. L'espace d'un
instant, elle se sentit émue devant le spectacle qui s'offrait à sa vue. Jack
était assis tout près de Sam et lui tenait la main. De temps en temps, il
passait un mouchoir imbibé d'eau à l'aide de sa main libre sur le visage de la
jeune femme. Sam, quand une contraction ne venait pas lui crisper le visage,
avait les yeux constamment rivés sur ceux de son supérieur comme si elle
cherchait à puiser en lui la force qui l'aiderait à aller jusqu'au bout.
Janet se ressaisi rapidement et fit une rapide auscultation de la jeune femme.
Janet : La dilatation est à 5. Comment vous sentez-vous Sam ?
Sam : Comme quelqu'un qui n'a aucune envie de mettre au monde son bébé sur une
planète à des années lumières de chez elle !
Jack et Janet se regardèrent, conscient que la suite des évènements n'allait pas
être une mince affaire.
Janet : Je viens de parler avec votre père, Sam.
Sam : Il a trouvé le moyen de nous faire sortir d'ici ?
Janet : Malheureusement non, pas encore.
Sam : Alors que voulait-il ?
Janet : En fait c'est moi qui l’ai contacté.
Sam : Mais pourquoi ?
Janet : Parce que vous êtes en état de choc, Sam.
Sam : En état de choc ?
Janet : Oui, en tout cas vous en avez tous les symptômes. Ecoutez, vos parents
ne vous en ont peut-être jamais parlé mais votre naissance ne s’est pas très
bien déroulée.
Sam : (serrant les dents sous la douleur) Comment ça ?
Janet : Entre vous et votre frère, votre mère a eu un autre enfant qu'elle a
perdu. Durant toute sa grossesse elle a vécu avec la crainte de vous perdre et
l'accouchement a été particulièrement long et douloureux.
Sam : Je ne voie pas le rapport avec ce qui se passe en ce moment.
Janet : Le fœtus ressent très tôt les émotions de sa mère. La vôtre vous a passé
toutes ses craintes et sa peur de l'accouchement. Ce qui pourrait expliquer
votre état de choc.
Sam commençait à y voir plus clair à présent. Mais malgré cela, sa peur était
encore bien trop présente et elle sentait tous ses membres trembler à chaque
contraction.
Janet : Ecoutez Sam, je sais que les blessures psychologiques prénatales sont
parfois très douloureuses et à effets irréversibles mais il faut qu'aujourd'hui
vous passiez outre tout cela.
Sam : Et qu'est-ce que je dois faire pour ça ?
Janet : tout d'abord, détendez-vous, essayez de respirer calmement et
concentrer-vous sur votre bébé. Vous le sentez bouger ?
Sam sourit faiblement et hocha la tête. D’un geste spontané, Jack vint poser sa
main sur le doux renflement du ventre de son amie. Il sentait sous ses doigts la
peau se tendre et se détendre et cela lui faisait un drôle d'effet.
Janet : Maintenant essayez de vous imaginez avec votre bébé dans les bras et
gardez cette image précieusement en vous. Dès que vous sentez la peur revenir
concentrez vous uniquement sur cette image. Vous m’avez bien comprise Sam ?
Sam : Je crois oui.
Plusieurs heures s’écoulèrent à nouveau. Sam luttait, soutenue par ses deux
amis, contre les contractions mais surtout contre la peur qui ne s’avouait pas
encore vaincu. Jacob prenait régulièrement des nouvelles mais l’état de Sam
restait stationnaire et pour le moment il n’y avait pas lieu de s’affoler. De
leur côté, Daniel, Jacob et Teal’c cherchaient désespérément le mécanisme
d’ouverture qui libérerait enfin leurs compagnons.
Dans la salle principale, Jack et Janet se relayaient au chevet de leur amie.
Chaque heure, l’un partait se reposer tandis que l’autre veillait la jeune
femme, lui parlait, la rassurait. Sam, elle, n’avait pas de pause. Le temps
entre les contractions lui permettait tout juste de fermer les yeux quelques
minutes avant d’être à nouveau assaillit par cette douleur qui semblait ne
jamais vouloir s’arrêter. Janet était de plus en plus inquiète. Les contractions
étaient de plus en plus rapprochées mais la dilation tardait à s’achever. A
force de lutter contre la douleur, Sam risquait d’épuiser ses ressources alors
qu’elles lui serraient toutes nécessaires lors de l’expulsion.
Enfin, après ce qui leur paru à tous trois un temps interminable, Janet annonça
que la dilatation était à 10, le travail allait pouvoir réellement commencer.
Janet : Dès que vous sentirez la prochaine contraction arriver, vous pousserez
de toutes vos forces.
Sam acquiesça faiblement, sentant poindre sous sa chair les prémices d’une
nouvelle contraction. Elle s’empara de la main de Jack et la serra de toutes ses
forces en même temps qu’elle poussait. Désormais elle n’avait plus qu’une seule
envie, donner le jour à cet enfant et pouvoir enfin le sentir contre sa peau.
Les secondes devinrent des minutes, les minutes des heures. Mais l’enfant ne se
montrait toujours pas.
Sam était épuisée et Janet commençait à craindre pour sa vie. Son visage était
rouge et ruisselant et elle ne cessait d’haleter. Lorsqu’une contraction
arrivait, elle se refusait à desserrer les dents pour ne pas crier mais ne
pouvait retenir un gémissement de douleur. Bientôt la fièvre prit possession de
son corps et vint brouiller son esprit. Elle avait à peine conscience de ce qui
l’entourait et ne savait même plus pourquoi elle se battait. Dans ses rares
instants de lucidité, elle se raccrochait à la présence de Jack, seule chose
encore capable de la relier au monde des vivants. Plus le temps passait et plus
Sam était convaincu qu’elle vivait ses derniers instants. La douleur était trop
forte, quel être humain aurait été capable d’y survivre ? Au bout d’un certain
temps, la jeune femme comprit qu’elle ne verrait jamais le visage de son enfant.
Si elle en avait encore eu la force, elle aurait haï la vie de lui offrir un si
merveilleux cadeau sans lui laisser le temps d’en profiter. Elle retomba
quelques instants plus tard dans un sombre délire ou des visages se
superposaient à des paysages qu’elle avait connu. Elle se força à refaire
surface. Elle devait dire quelque chose d’important au colonel. Tournant son
visage vers le père de cet enfant qu’elle ne connaîtrait jamais, elle ouvrit la
bouche pour parler mais même les mots semblaient douloureux sur les lèvres.
Jack, comprenant qu’elle voulait parler, se pencha vers elle.
Sam : Jack…mon bébé…j…je veux…que se soit…vous qui vous en…occupiez…
Jack : Il n’y en a aucune raison Sam, c’est vous qui prendrez soin de lui.
Sam : Non…plus la force…dîtes à Daniel…d…de vous dire…la vérité…au sujet…du
bébé…
Jack : Quelle vérité ?
Sam : Daniel…sait…demandez lui…
Soudain son corps fut envahit par une douleur telle qu’elle n’en avait jamais
connu. Elle poussa un cri qui raisonna jusque dans le cœur des deux personnes
présentes. Elle eut la sensation qu’un poignard lui rentrait dans la chair et
s’enfonçait au plus profond d’elle-même. Son esprit vacilla mais elle resta
suffisamment consciente pour entendre la voix de Janet.
Janet : Je vois sa tête, Sam ! Encore un petit effort et tout sera fini.
« Tout sera fini «. Sam éprouva soudain le désir de mettre fin à la douleur. Ce
ne serrait pas difficile, il suffisait juste de fermer les yeux et de se laisser
glisser en ne pensant plus à rien. Mais alors que ses paupières se fermaient,
elle sentit une main serrer la sienne avec fermeté. Des mots parvinrent jusqu’à
son oreille et s’insinuèrent dans son cerveau qui pu enfin leur donner un sens.
Une voix d’homme la suppliait de continuer à se battre. Une autre voix, de femme
cette fois, lui ordonnait de pousser. Les deux étaient chargées d’angoisse et
implorante. Elle ne sut jamais ou est-ce qu’elle trouva l’énergie nécessaire
pour ouvrir les yeux et continuer ce combat vers la vie. Dès lors elle se
concentra sur chaque contraction et poussait de toutes ses forces dès que
celles-ci s’emparaient de son corps. Jack lui murmurait des mots
d’encouragements inlassablement et Sam s’accrochait à la puissance de cet homme
qui sans le savoir la poussait vers la vie.
Tout à coup, Sam sentit un changement dans son corps, comme si en l’espace d’une
seconde elle venait d’être délivrée d’un imposant fardeau. Quelques secondes
plus tard, un cri vigoureux résonna dans toute la pièce.
Janet : (en pleurant) C’est une petite fille, Sam ! Une magnifique petite fille
!
La jeune femme avait du mal à réaliser ce qui se passait. Lorsqu’elle tourna la
tête vers Jack, elle s’aperçut avec étonnement qu’il pleurait lui aussi. Ce
n’est que quand Janet déposa sur son ventre une petite boule rose emmitouflée
dans une épaisse couverture qu’elle comprit qu’elle avait réussi. Elle venait de
donner la vie et avait vaincu la mort. Ses yeux se remplirent à son tour de
larmes et son cœur se gonfla d’un amour qu’elle n’avait encore jamais éprouvé
jusque là. Elle sut dès lors qu’elle ne pourrait plus jamais vivre sans ce petit
être qui la fixait déjà de ses grands yeux bleu transparent.
A SUIVRE (comment ça je suis sadique)
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